Opinion : le Droit à la révolte, un droit « naturel » et « inaliénable »

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Tout homme a le droit de se révolter contre ceux qui bafouent le « Droit » et la « Justice » !

 

Comme tout droit, le droit au vote est un Droit politique inaliénable au citoyen parce qu’il permet à ce dernier de s’autodéterminer en se choisissant des dirigeants, gage de sa participation implicite à la gestion de la chose publique.

 

Priver le peuple d’un tel Droit révolte la conscience humaine et risque de conduire à une situation de non État du fait de la résiliation du contrat républicain.

 

Continuer à se maintenir au pouvoir au-delà du mandat constitutionnel c’est violer l’article 13 de la charte Africaine de Droits de l’homme et du peuple (cfr Affaire MTIKILA contre La Tanzanie).

 

Lorsque le serviteur du peuple se transforme en oppresseur, la résistance est l’unique moyen à la disposition du peuple qui se matérialise par la révolte de conscience humaine.

 

Certes la RD Congo est un État libre, souverain et démocratique. Et comme dans tout État libre, démocratique et souverain, les droits de citoyens doivent être justes et respectés.

Mais la crise politique actuelle, entretenue par la Majorité au pouvoir, enlise le pays dans une situation de « Droits contre l’État » (Hans Kelsen) dans laquelle toute confiance est démise entre dirigeants et dirigés. Une jungle généralisée, tout simplement parce-que le pacte républicain est rompu.

 

Et si la RD Congo continue de s’enfoncer dans cette situation où toutes les institutions politiques et leurs animateurs sont illégitimes sans perspective d’alternance par la tenue des élections, cela risque de révolter la conscience humaine car il s’agit là de l’installation et du maintien illégal d’un gouvernement oppresseur en lieu et place de gouvernement serviteur du peuple.

 

Signalons qu’un gouvernement oppresseur du peuple est celui qui se maintien en violation des lois et continue à violer quotidiennement les droits de l’homme garantis par les instruments juridiques nationaux et internationaux.

Et comme l’affirme la Commission Africaine de Droits de l’homme et du peuple, prenant en compte les dispositions préexistantes de la charte africaine de droits de l’homme et du peuple en son article 13, « la Non organisation des élections constitue une violation de droits de l’homme et du peuple ».

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La déclaration universelle de droits de l’homme et de citoyens de 1789, précise, quant à elle, dans ses articles 2 et 3 que « le droit à la résistance à l’oppression est un droit légitime, naturel et imprescriptible à l’homme ». Ainsi, « quand un gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple le plus sacré de droits et plus indispensable des devoirs  » (formule a été renforcée par la déclaration universelle de droits de l’homme de 1793).

 

Ce sont, donc, la méconnaissance et le mépris de droits de citoyens qui risquent de conduire à des actes de barbarie, révoltant ainsi la conscience humaine (Paragraphe 2 du préambule de La Déclaration Universelle de Droits de l’homme) par leurs restrictions et violations.

 

Ainsi que la constitution congolaise préconise un mécanisme citoyen pour permettre au peuple de se révolter contre un gouvernement qui viole ses droits, c’est le cas avec les articles 27 de la constitution lorsque l’autorité ne répond pas favorablement à la demande du peuple, ce dernier peut recourir à l’article 64 qui est l’ultime recours contre un gouvernement oppresseur.

 

Il nous revient donc de rappeler rappelons au gouvernement qu’il est dans l’obligation de faire jouir au peuple congolais son droit de vote et à la CENI de publier un calendrier électoral avant le 31 décembre 2017 pour éviter de révolter la conscience humaine ce qui risque de conduire le peuple à recourir à ce que Hans Kelsen a appelé  » Les Droits contre l’État  » c.à.d. le droit à la révolte à la résistance contre un gouvernement oppresseur.

 

Merphy Pongo, Membre du collectif de Jeunes Pro changement

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