« Ventre affamé n’a point d’oreilles”, dit-on. Un peuple tiraillé par la faim se lasse très vite de belles paroles.
Le 2 mars 2019, le président congolais rend public un programme trop rassurant : celui dit des « 100 jours.
Jugé irréalisable par certains, ce programme axé sur la sécurité, la justice, les infrastructures, les voies de communication, l’éducation, a entre autre comme objectif de permettre à tout un chacun d’évaluer de manière lisible, les 100 premiers jours depuis l’avènement du successeur de Joseph Kabila. Les 100 jours sont passés et depuis…plus rien !
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6 mois après, toujours des promesses
6 mois plus tard, Félix Tshisekedi revient à la charge. Dans un spot diffusé au cours du JT de 20h le 8 septembre 2019 sur la Télévision Nationale, le locataire du Palais de la Nation justifie l’échec de la concrétisation de son programme des 100 jours par l’indisponibilité des moyens.
S’il existe réellement une coalition entre sa plateforme et celle du président sortant, pourquoi n’a-t-il pas achevé le programme du régime Kabila, en construisant par exemple, les « mille écoles » par an promis par Matata au lieu de se presser de parler de la gratuité de l’enseignement ?
De plus, le Chef de l’Etat congolais tente maladroitement de se blanchir en faisant « encore » des promesses.
Le fils Tshisekedi est loin de la vision de son père, présentée à travers le fameux slogan : « Le peuple d’abord »
En effet, dans son adresse, le président ne dit mot sur le détournement des deniers publics qui gangrène notre administration. Il n’aborde pas non plus toutes les questions de l’heure dont la population congolaise attend et espère des éclaircissements : la gratuité de l’enseignement, l’affaire dite des 15 millions.
Il esquive aussi de parler des actes xénophobes qui subissent actuellement les congolais en Afrique du Sud. Bref, le Chef de l’Etat congolais a peut-être parlé de tout…sauf de l’essentiel.
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Joseph Tshibanda