Moins d’un mois après son accession à la tête du pays, Félix Tshisekedi fait face à une grogne sociale sans précédent. Il n’a pas bénéficier du temps de la grâce.
On assiste chaque jour à des grèves enflammées, des menaces violentes et d’autres revendications pour des arriérés salariales.
L’agenda du président semble être perturbé par ces déchirures sociales. On attends de lui des décisions salvatrices.
De la SCPT à la SCTP en passant par la Regideso, Sonas et à la SNCC à Lubumbashi, les fonctionnaires sont montés au créneau.
D’autres cahiers des charges sont venus de la part des médecins, des personnes vivant avec handicap et des agents du Ministère de l’environnement. Ces derniers accusent des retards de 44 ans. De quoi ressuscitait Toutankhamon.
Il y a aussi de l’explosion du côté des milieux universitaires.
Les solutions palliatives à l’UPN ou à l’Université de Lubumbashi ne résolvent rien.
Le magma bout déjà à l’UNIKIN où le président était attendu aujourd’hui de pieds fermes. Heureusement, il n’est pas venu.
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Grogne sociale ou la nouvelle recette magique
Apparemment, la grogne sociale est devenue une nouvelle recette magique pour relayer leurs revendications.
Les congolais ont trouvée un moyen pour titiller le tout nouveau président de la république.
Quand on sait qu’il ne dispose ni d’un cabinet complet, ni d’un gouvernement de cohabitation ou de coalition.
Il n’a encore ni suffisamment de moyens de l’Etat pour absorber toutes ces frustrations.
Or cette colère est accumulée depuis plus de 50 ans. Elle n’a jamais eu le temps d’être extériorisée faute de conditions requises. Gaz lacrymogène oblige et licenciements forcés.
La seule exutoire aurait été une solution logique contenu dans le budget de l’État. Or ce dernier est trop faible ou même inexistant à l’heure actuelle.
Les 86 milliards de $ du projet budgétaire de Félix Tshisekedi ne sont qu’en état des prévisions.
Et encore, il n’a mis sur pied aucun projet à l’heure actuelle.
Ainsi donc, toutes les frustrations scandées raisonnent dans ses comme une tintamarre des casseroles.
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Trouver une vue holistique face à la grogne
Il est de notoriété publique que Félix Tshisekedi n’effectuera jamais un pas sans grogne sociale. On lui rappelera toujours le fumeux : papa alobaki, le peuple d’abord.
Or face à toutes ces frustrations manifestent, il doit en bon dirigeant avoir une vue globale de la situation. Il doit envisager des pistes de solution au cas par cas.
Il doit surtout éviter d’être la copie conforme de Kabila avec des discours souverainistes sans rien dans la poche.
Même le concept : partenariat gagnant – gagnant doit être utilisé en bon escient.
L’opinion se rappelle de 5 chantiers et de sa soeur cadette : révolution de la modernité de triste mémoire.
Il doit savoir gérer les accointances diplomatiques pour tirer profit des uns et des autres.
Dans la lutte pour l’alternance démocratique, le social occupe une place de choix que le président doit prendre en compte.
Il doit mobiliser toutes les forces vives en présence et consolider son image auprès de la population.
Ne dit on pas que : » gouverner c’est prévoir. «
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Thierry Bishop Mfundu