Société: plus de 20 millions des congolais vivent dans l’extrême pauvreté

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La RDC est classée 5e dans le rapport mondial 2018 sur la pauvreté et la prospérité partagée publié par la cellule de communication de la Banque mondiale (BM).

 » 26,76 millions de congolais vivaient dans l’extrême pauvreté en 2015. Ce qui place la RDC dans le top 5 des pays comptant le plus grand nombre d’extrêmes pauvres dans le monde ».

Il s’avère que tous les discours sur la réduction de la pauvreté et la stabilisation du cadre macro-économiques scandés par les officiels congolais n’étaient que leurre.

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Des prévisions très sombres

Les projections de la BM sur la pauvreté dans le monde à l’horizon 2030 n’augurent rien de bon pour la RDC.

Selon ces prévisions, la pauvreté restera à deux chiffres en RDC d’ici 2030.

« En 2015, ce taux était compris dans l’intervalle de 18 à 78 %, » s’inquiètent les experts de la Banque mondiale.

Ils affirment que la RDC concentrait à elle seule il y a trois ans, 7% des pauvres de la planète.

D’après ce rapport, le seuil international de pauvreté est fixé à 1,90 dollar par personne et par jour.

Et cela, sur base des taux de conversion 2011 en parité de pouvoir d’achat (PPA).

Pour la BM, ce sont les pays les plus peuplés d’Asie du Sud (l’Inde et la Bangladesh) et d’Afrique subsaharienne (Nigéria, Ethiopie et la RDC) les plus concernés.

Ce sont eux qui ont le plus grand nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté actuellement.

« Ces pays ont en eux seuls concentré 368 millions. Soit la moitié de 736 millions de personnes qui vivaient dans l’extrême pauvreté dans le monde en 2015″.

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Réduction de la pauvreté : défis majeurs pour Félix Tshisekedi

Le nouveau président Félix Tshisekedi doit faire de la lutte contre la pauvreté sa priorité. Pour ce, il a donc du pain sur la planche.

Les auteurs du rapport ont expliqué que les estimations de la pauvreté dans le monde sont fondées sur des enquêtes auprès des ménages dans 164 pays.

« Ces enquêtes, ont-ils écrit, sont menées indépendamment. En général par les organismes de statistique ou les ministères de la planification de chaque pays ».

Etant donné qu’elles sont longues et complexes à réaliser, elles ne sont conduites que tous les trois ou cinq ans.

C’est entre autres pour ces raisons que le Groupe de la BM fournit des estimations de la pauvreté mondiale tous les deux ans.

A cela s’ajoute le fait que la situation de l’extrême pauvreté ne change généralement pas beaucoup d’une année sur l’autre. Les prochaines estimations seront donc publiées en 2020 et couvriront l’année 2017.

Conformément à cette logique, le bilan social de Tshisekedi ne sera pris en compte qu’à partir de 2024 ou 2026.

Qu’à cela ne tienne, les attentes sociales de la population sont tellement élevées. Le président doit s’y atteler pour en améliorer les conditions et réduire tant soit peu la pauvreté extrême.

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Thierry Bishop Mfundu

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