Tshibangu Kalala: les insuffisances d’une justification dictée par le ventre

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Tshibangu Kalala

La république doit rendre l’ascenseur à ceux qui l’ont servi. C’est par ces mots que le ministre délégué près le Premier ministre, Tshibangu Kalala a voulu justifier le décret décrié de Tshibala.

Ce décret qui donne des avantages considérables aux anciens premiers ministres et membres du gouvernement.

C’est au cours d’un point de presse tenue ce lundi 4 février 2019 à la primature.

« La République, a-t-il indiqué, doit être juste et généreuse pour donner le minimum vital à ceux qui l’ont servi« .

Et d’ajouter:

« En prenant ce décret, le gouvernement a pensé résoudre un problème de justice sociale, d’honneur et dignité de ceux qui ont servi la République ».

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 » Il faut leur donner le minimum vital  »

Pour ce, il estime qu’il faut leur donner un minimum vital. Selon lui, on ne peut pas laisser ceux qui ont servi le pays sombrer dans l’indigence, dans la précarité.

À la question de savoir pourquoi ce n’était pas passé par le parlement, Tshibangu Kalala a expliqué que c’est un décret qui a été pris dans un contexte général.

Mais qui a fait l’objet de plusieurs délibérations. Il rassure que même le Président de la République a participé à ces délibérations.

« Le décret Tshibala n’est pas secret, il a fait l’objet de plusieurs délibérations notamment aux conseils de ministres », a-t-il insisté.

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 » Un décret n’est pas soumis au parlement « 

Le Ministre Tshibangu a déclaré qu’un décret n’est pas soumis au parlement. C’est pourquoi, il n’a pas été soumis à son approbation.

Mais curieusement, celui sur le statut des anciens chefs de l’État et des chefs des corps l’a été.

Il y a donc anguille sous roche dans cette procédure. Aucune trace de ce décret ne se retrouve dans un compte rendu d’un quelconque conseil des ministres.

S’agissant de l’application dudit décret aux seuls membres du gouvernement Tshibala, Tshibangu Kalala a évoqué le principe de la non-rétroactivité.

« Les 28 ministres du gouvernement actuel qui étaient élus députés nationaux lors des dernières élections, s’ils siègent, ils n’auront pas droit à cela parce que la loi interdit de cumuler, » a-t-il ajouté.

Il faut dire que ce décret tombe à un mauvais moment, d’autant plus que les caisses de l’État sont vides.

Et dire que les mêmes personnes qui ont vidé ses caisses veulent encore en profiter.

Il s’avère que le dit décret va coûter chaque année 28 millions de $ au trésor public. Un fonds qui peut peut résorber la problématique de la paie des enseignants.

Il y a donc à se demander si seuls les ministres de Tshibala ont servi le pays? Qu’en est il des professeurs, magistrats, militaires, policiers, etc.

N’ont-ils pas eux aussi servi leur nation ?

Si la république doit être généreuse, elle doit l’être pour tous ses fils et filles.
Et non pas seulement vis-à-vis d’un groupe des gens guidés par un esprit d’appétit démesuré.

Ce décret signé dans la précipitation illustre la gloutonnerie de ceux qui se sont déjà servis.

En son temps, le président Mobutu avait dénoncé ceux qui sont venus au pouvoir pour se servir et non pour servir.

Les mêmes qui ont mal géré hier, veulent encore bénéficier des avantages fiduciaires. Et ce, au détriment du pauvre contribuable congolais.

Rappelons que ce dernier vit avec moins de 1$ par mois.

Plusieurs organisations de la société civile, dont l’ACAJ ont appelé à son abrogation. La balle est donc dans le camp du nouveau président de la république.

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Thierry Bishop Mfundu

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