Comme à l’accoutumé, pendant les fêtes de fin d’année, la ville vibre et le marché central refoule de monde. Une situation qui cette année se révèle incertaine.
A quelques jours du nouvel an, le marché central accueille peu de monde et les vendeurs s’inquiètent.
Cause principale de cet état de chose, la crise qui sévit dans le pays.
.
Commerce peu rentable en ce temps de fêtes
« Nous ne vendent toujours pas », Chanson de tous les ans. Les commerçants n’ont qu’un seul credo: « tozo teka te, mbula eleki ezalaki boye te ». Entendez: « nous ne vendons pas, l’année passée la vente n’était pas comme ça ».
Les rares clients visibles sur la place du marché accusent le gouvernement d’être à la base de cette crise. Il semblerait qu’aucun fonctionnaire n’aient été payés.
« L’Etat n’a pas payé nos maris comment est-ce que nous allons satisfaire nos enfants? », s’interroge une mère de famille croisé au pavillon 5 du marché central.
Du côté des vendeurs, ce sont aussi les acheteurs qui ne se présentent pas. Alors, ils se fatiguent de rester toute la journée avec une vente insignifiante.
« J’arrive à 7h et jusqu’au soir, je ne me retrouve pas. Il n’y a pas de vente, cette fin d’année est mauvaise », s’indigne Marthe, vendeuse d’habits pour enfant.
Pour Guelord, vendeur de jouets, ses marchandises « ne sont pas acheté comme l’an dernier » et il ne sait pas si « les élections ont tout prix ».
.
Marché central, absence remarquable des acheteurs
En parcourant les points focaux du marché central notamment les avenues Kato et Itaga, nous constatons que l’ambiance n’est pas de fête. Seules les jeunes filles sont visibles dans beaucoup de magasins.
« Peu de filles viennent pour acheter, beaucoup pour connaitre les prix et d’autres ne font qu’accompagner leurs amies », nous relate Justine.
Tout comme à la rentrée scolaire, beaucoup de parents parlent de non-paiement de salaire et de la situation économique catastrophique du pays, mais le marché se remplit à la veille.
.
Didier Barros Antadine
