La campagne électorale a débuté depuis 2 semaines déjà. Sur terrain, on remarque que beaucoup des candidats n’affichent pas le nom ou le logo de leur parti.
Près de 70% des candidats députés n’ont pas mis les logos de leurs partis ou de leurs regroupements.
Sur les banderoles et affiches, les candidats préfèrent mettre en exergue juste leur nom et leur photo. D’autres mettent les logos de leurs partis ou regroupements en petits caractères ou de manière détachée.
À quoi rime cette stratégie ?
Il s’agit assurément d’un moyen pour certains de ne pas afficher leur appartenance politique. Question de préserver leur électorat. À l’heure du bilan, le peuple déjà dérouté, risque de sanctionner les candidats.
Il s’agit notamment de ceux dont le parti a fait piètre figure dans la gestion. Bien que le vote soit généralement ethnique en RDC, il sera plutôt question, en 2018, d’un vote sanction.
C’est pourquoi dans certains fiefs originels de certains partis politiques, l’on sent que les lignes bougent. Plusieurs associations dont le mouvement citoyen Cocorico-Rdc appellent déjà à un vote sanction des candidats.
Principalement de ceux qui battent campagne sans logo du parti ou du regroupement politique.
« La population congolaise électrice est appelé à barrer la route aux stratagèmes des politiciens véreux qui n’affichent pas leurs partis politiques sur leurs leurs banderoles et affiches, » estime Caleb Kalenga Kakozi.
« La population doit exiger aux candidats députés nationaux et provinciaux de se faire identifier au moyen d’un logo du parti politique ou du regroupement politique dont ils sont membres. Et si les élections telle que prévues dans le calendrier de la CENI aboutissent, ils ne doivent pas voter un pareil candidat dont le logo du parti n’est pas sur l’affiches, ni sur les effigies et ni sur les banderoles de la campagne électorale, » déclare Yannick Mbala, un électeur de Funa.
Conséquence du vote d’un candidat sans logo du parti ou du regroupement politique
Cet état de chose aura des conséquences énormes lors de la publication des résultats. La loi électorale en vigueur préconise le vote du parti et non de l’individu au moyen du seuil électoral.
Par ailleurs, Les grands enjeux se jouent sur l’obtention du seuil électoral. Il est de 1% au niveau national et de 3% au niveau provincial. L’électeur voterait d’abord un parti politique ou un regroupement politique. Cela avant toute attribution des voix au candidat.
Le nom du candidat ne pourra intervenir que si son parti ou regroupement arrive à obtenir le seuil prévu.
Il est donc illusoire pour le candidat de ne pas afficher le nom de leur parti ou regroupement. La population doit donc identifier le parti ou le regroupement dont le candidat fait parti avant de le voter.
Thierry Bishop Mfundu
