Kinshasa: quand la pluie s’invite à la campagne électorale

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Kinshasa sous les eaux

La pluie tombée jeudi soir à Kinshasa, a causé beaucoup des dégâts matériels dans cette ville aux infrastructures désuètes.

Plusieurs avenues et artères étaient sous les eaux. Notamment, l’avenue des huileries, l’avenue de libération (ex 24 novembre), l’avenue Mushie, etc.

Même le boulevard du 30 juin a été inondé dans son tronçon compris entre la place de la gare et l’avenue Kasavubu.

Les passants bloqués, ont recouru au portage sur le dos pour accéder à des endroits secs moyennant 200 Fc.

Imaginez cette scène au 21e siècle alors que dans d’autres pays, on parle déjà des motos drones.

Cette artère principale de la Gombe, fleuron de la ville de Kinshasa, s’est transformée en affluent du fleuve Congo.

On pouvait observer de l’eau au rez-de-chaussée des galeries présidentielles et de l’immeuble ex-Sozacom.

 

Établir les responsabilités

À l’heure du bilan et de la campagne électorale, cette situation tombe très mal pour les autorités urbaines.

Comment comprendre que les mêmes qui ont occupés futilement ces postes de responsabilité reviennent encore battre campagne pour être élu?

Comment peut-on renouveler la confiance à ceux qui ont été incapables de respecter leurs propres promesses d’il y a 5 ans.

Koffi olomide a chanté: antiseptique ebimisi vérité oyo obombelaki… (le savon antiseptique a fait resurgir la vérité, celle là même que tu cachais…).

C’est exactement ce qui s’est passé dans la soirée de jeudi. Plusieurs banderoles ont été arrachées par des vents de 50 à 100 km/h.

De l’eau coulant sous les panneaux géants des candidats avec des slogans aussi farfelus les uns que les autres.

Plusieurs témoins n’ont pas manqué de réagir :

 » Vraiment, imaginez qu’au 21e siècle, nous sommes transportés sur le dos comme des bêtes de somme. Et dire que les mêmes personnes viennent encore nous demander des voix., » déclare un kinois visiblement excédé par cette situation.

 

Impact sur le transport en commun

Cette situation a aussi provoqué un embouteillage monstre sur le boulevard du 30 juin. Elle a aussi réduit sensiblement le transport en commun.

Les passants ont été obligés de faire de longue marche pour trouver un bus ou un taxi bus.

Le phénomène demi terrain a refait son apparition. Pour arriver à Kintambo magasin, il faut débourser 1000 fc au lieu de 500 fc.

Les taximen s’arrêtent à Royal, Batetela. Le passager doit ajouter 500 fc pour arriver à Kintambo magasin ou trouver un autre transport.

 » En tout cas, nous ne savons à quel saint nous vouer. Imaginez que je vais à Pompage. Je dois prendre au moins 3 transports. Comment ferai je alors que je n’avais prévu que 500 fc, » s’indigne un passant au niveau des galeries Albert.

Cette situation doit interpeller au plus haut point ceux qui viennent solliciter des voix. Ils doivent savoir qu’une élection est un contrat social entre eux et les électeurs.

Chacun doit respecter sa part de responsabilité et remplir ses obligations.

C’est pourquoi les électeurs doivent faire oeuvre utile en votant pour des candidats sérieux et ayant une vision pratique des choses.

Des candidats capables de défendre leurs intérêts et répondre à leurs attentes.

Boris Eltsine n’a-t-il pas dit :  » pour juger un homme politique, il suffit de comparer ses paroles à ses actes ».

 

Thierry Bishop Mfundu

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