Les enfants paient le plus lourd tribut des conflits en RDC

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Le 04 juin de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale des enfants victimes innocentes d’agression.

Le but de cette Journée est de reconnaître les souffrances endurées par les enfants du monde entier, victimes de violences physiques, mentales et émotionnelles. Cette Journée est également l’occasion de souligner l’engagement des Nations Unies et des Gouvernements à protéger les droits des enfants.

En RDC, des millions d’enfants paient le lourd tribut des conflits qui ont émaillé le pays depuis des décennies.

 

Les enfants : premières victimes des conflits en RDC

L’UNICEF rapporte que la RDC est l’un des trois plus dangereux pays où naître. Pour preuve, il meurt chaque année plus d’enfants de moins de cinq ans en RDC qu’en Chine, dont la population est pourtant 23 fois plus nombreuse.

Les récents conflits dans le territoire de Béni et au Kasaï viennent encore confirmer ses dires de l’UNICEF. Les deux conflits ont occasionné des multiples victimes parmi eux, les enfants.

Les rapports des ONG font état des plusieurs violations de droit de l’enfant particulièrement à Béni. Les enfants sont victimes de plusieurs abus tels que le recrutement et l’utilisation dans les conflits armés, les violences sexuelles et les enlèvements. Il y a aussi le déni de l’accès humanitaire avec son lot d’épidémies, des déplacements forcés et de famine.

Les attaques répétées des rebelles de ADF/ NALU et du LRA contre les écoles et les hôpitaux ont occasionné des milliers d’enlèvement d’enfants.

Le Gouvernement congolais est toujours resté dans le « spectatif » face à ses massacres et enlèvements.

Et les militaires des FARDC sont aussi accusés par la population de perpétrer les mêmes violations et enrôlement des enfants soldats. Ce qu’a toujours réfuté la hiérarchie militaire malgré les preuves qui ne cessent de s’accumuler en son encontre.

Selon les statistiques fournies par l’UNICEF, les agressions sexuelles, utilisées comme armes de guerre contre les femmes et les enfants, ont atteint des proportions endémiques. En 2017, on a compté 10 000 cas de viol dans l’est de la RDC et il ne s’agit là que des cas rapportés.

Dans le territoire de Béni au moins 120.000 personnes par mois sont chassées de leur foyer et 1,66 million de personnes restent déplacées notamment en Ouganda avec leurs enfants.

Ces migrations constantes privent les enfants d’une éducation, des soins de santé et de la chance de mener une vie normale.

Près de 20 000 enfants sont associés aux forces et groupes armés en tant que combattants, esclaves sexuels ou main d’oeuvre dans les camps.

Près de la moitié des enfants en âge d’école primaire ne sont pas scolarisés et un bébé de moins de douze mois sur trois n’est pas vacciné contre les différentes maladies.

Au Kasai, la situation n’est pas mieux.  Près de 400. 000 enfants sont victimes de malnutrition. Ils sont ainsi menacés par la famine à la suite du conflit qui oppose le gouvernement aux rebelles de Kamuena Nsapu.

 

La situation des enfants n’est pas la priorité du gouvernement

Quand on voit le tableau ci dessous, l’on se pose la question sur l’engagement du gouvernement dans la prise en charge de ses citoyens. Cette situation ne semble guère préoccuper les gouvernants.

Récemment les ONG internationaux ont appelé à une levée des fonds lors de la conférence de Genève pour répondre aux besoins d’urgence des populations notamment au Kasai et à l’est du pays.

Le Gouvernement piqué par on ne sait quelle mouche, a tout fait pour boycotter cette conférence et de décourager les participants.

Au lieu de 1 milliards de dollars prévus, les ONG n’ont reçu que 500 millions de $ en promesse.

Pour rectifier son tir, le gouvernement a créé un fond d’urgence de 150 millions de $ pour répondre aux besoins d’urgence de la population. Une agence gouvernementale a aussi été mis en place pour gérer ce fond ainsi que d’autres.

Curieusement, cette agence et ces fonds n’ont jamais pris en charge même un enfant de l’école primaire.

Et à l’opinion de s’interroger : où sont passés ces fonds d’urgence? La réponse se trouve sûrement dans un tiroir dans une officine gouvernementale.

L’on doit s’interroger sérieusement sur l’avenir du pays et la relève que nous laisserons demain. Quant on sait que ces enfants n’ont pas demandé à Dieu d’atterrir en RDC.

Et dire que certains politiciens en mal de gloriole prétendent avoir l’argent nécessaire pour tout se permettre. Ne peuvent ils pas les affectés à des priorités au lieu de les jeter en l’air dans des meetings et rassemblements futiles ?

Pendant que les uns mangent, boivent et jettent par la fenêtre l’argent du contribuable Il y a des millions d’enfants qui meurent en RDC, victimes innocentes d’agression.

 

Thierry bishop Mfundu

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