RDC: le schéma « Kabila dauphin de Kabila » se confirme

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Joseph Kabila et Finances 2019

Le silence du coté de la MP dit tout . Si les ardeurs des uns et des autres pour la course au dauphinat se sont calmées sans un seul mot du chef, c’est parce que tout semble de plus en plus clair. Pas questions d’interroger pour savoir.

Du coté de l’opposition on nous aurait beau assourdi les oreilles avec des réclamations et accusations. Le train de la CENI a déjà quitté la gare, en direction des élections. Mais pas sans Kabila!

 

Et si la sortie de Mirindi servait de signe précurseur?

Il y a près d’un mois, ce juriste chercheur Cyrus Mirindi Batumike devoilait une possibilité pour Kabila de se représenter à la prochaine élection.

« Le Président de la République a encore le droit de son côté selon le principe de l’immutabilité de la loi ». Disait-il lors d’une conférence organisée dans la salle Père Boka.

Il tenait son raisonnement du comptage du nombre de mandats à éffectuer ou déjà effectués. Et selon ce raisonnement , le regime juridique ayant prévalu lors de l’élection de 2006 n’était plus le même qu’en 2011.

Mirindi pensait que cette mutation(changement de regime juridique) entre les deux élections abroge donc celui de 2006 pour ne considerer que celui de 2011. « Ipso facto, Kabila n’aura effectué ,partant de ce principe qu’un seul mandat après modification de la loi électorale. »

Et il a par conséquent « la possibilité de solliciter un nouveau mandat du peuple lors de la future présidentielle ». Rencherissait-il en s’appuyant sur l’article 71:  » le président de République est élu à la majorité simple des suffrages exprimés »

Il estimait que « l’on ne compte le mandat que lorsqu’il y a réalisation effective de l’élection présidentielle ».

Passage qu’il insinuait être violé avec l’élection à tour unique de 2011 differente de celle de double tour en 2006. Un changement qui change tout.

Et jusque là rien a remplacé ni contredit cette idée de Mirindi.

On dirait que cette sortie médiatique ne servait que de préparation de cerveaux au bras de fer constitutionnel à venir.

 

Petit à petit, le secret filtre

Mais n’empêche, la rumeur continue son bonhomme de chemin. Jusqu’à ce que bouches du coté de la Mouvance au Pouvoir devoilent une partie de la verité.

L’un d’eux ,sous l’anonymat total a confié à un journaliste que ce schema se jouera en tripartite. Ce sera entre la CENI, MP et la Cour Constitutionnelle: Kabila pose sa candidature, la CENI réfute et on recourt à la Cour Constitutionnelle qui tranchera, on le sait , en faveur de Kabila.

Et ce sera soit l’opinion qui fléchit à cette idée et on repart pour un 3eme mandat. Ou elle résiste contre cette idée et la MP persiste. Conséquence: le référendum. Dans tous les cas Kabila « se queda »!

 

Une idée qui retentit à l’international

Il y a 2 jours le média belge, laLibre.be dévoilait même une équipe qui travaillait à la rescousse de ce schema.

Ce média pense que le dernier projet du président Kabila, sur lequel travaille une équipe qui comprend notamment MM. Lumanu, Mova, Maître Nkulu, Boshab, Minaku pour démontrer cette théorie de Mirindi).

« Le passage de deux tours en 2006 à un tour en 2011 pour l’élection présidentielle, autorise le locataire du Palais de marbre à se représenter pour ce qui ne serait que son second mandat sous la constitution révisée en janvier 2011 qui prévoit une élection à un tour.

 

La Libre confie qu’une source lui aurait dévoilé la manœuvre

« Cette équipe travaille sur un texte à présenter prochainement. C’est ce qui explique notamment les derniers remous à la cour constitutionnelle, explique notre source qui craint qu’un scénario qui tenterait d’imposer la candidature de Kabila  ne soit le coup d’envoi d’un bain de sang au pays ».

Ce média poursuit que « Ce texte sera présenté devant les juges de cette cour constitutionnelle qui donneront leur accord. Kabila pourrait donc être autorisé à se représenter. Une fois de plus, c’est un scénario suicidaire qui ne vise qu’à tenter d’assurer le maintien d’un homme au pouvoir, sans se soucier des conséquences dramatiques.

Si vous vous souvenez bien, Kabila a toujours dit qu’il respecterait la Constitution, sans dire qu’il ne se représenterait pas. »

Et depuis, du coté de la MP , le dauphinat est dans les oubliettes. La ville de Kinshasa constate plutôt la réimplantation des éfigies du président hors mandat et de son PPRD.

 

A l’opposition, le silence ou sérénité?

Depuis ces déclarations , l’opposition n’en parle guère. Ou presque pas. On préfère ignorer ce scénario qui selon un opposant  » ne passera qu’au prix de leurs têtes ».

« D’où vient alors que Mirindi nous sort aujourd’hui une nouvelle interprétation que l’on sent très bien orientée à dessein pour le besoin de la cause comme pouvant avoir une base juridique ? » Clamait avec colère ce juriste proche de l’opposition qui annonçait déjà le sacrifice suprême populaire au cas où Kabila optait pour cette assertion.

 

L’opposition concède?

Les grandes têtes de l’opposition reste dans les intimidations et les redites. On évoque presque jamais cette possibilité que prétend avoir la MP pour représenter son autorité morale. Sauf quelques peu qui semblent plutôt concéder ces manœuvres présumées.

« Le 23/12/2018 Il n’y aura pas élections. Comme en 2016 ou en 2017, le ciel congolais continue à s’assombrir. Les élections s’éloignent. Les obstacles se multiplient. L’alternance devient hypothétique. Le pays est privatisé et son peuple pris en otage, son avenir compromis. » Claudel Lubaya d’Ensemble.

Sans concrètement évoquer cette boite inflammable. Entre temps Kabila se fraie un chemin vers sa troisième représentation à la présidentielle.

Du moins nulle n’ignore le prix à payer par le président congolais pour obtenir ce mandat.

 

Moïse Dianyishayi

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