Le Recteur de l’UPC a réagi au sujet des irrégularités relevées par Mabi Mulumba sur le Doctorat de Matata Ponyo. Dans sa correspondance, Mgr Daniel Ngoy accuse Mabi Mulumba d’entretenir par cet acte une querelle politicienne. Une accusation tout à fait politique et en rien scientifique ou administrative de la part du Recteur de l’UPC. Car, querelle politicienne ou pas, la question qui demeure pendante est celle de savoir si les irrégularités dénoncées sont fausses. Et à cette préoccupation, le Professeur Ngoy est loin d’apporter des arguments légaux solides. Au contraire, il s’enfonce dans la confusion, ignorant pratiquement les dispositions légales sur l’organisation des enseignements au 3ème cycle.
Loin d’être courtois, le Pasteur-Recteur de l’UPC perd toutes les manières pour répondre au Professeur Mabi qui a juste démissionné. Autant, il reproche à Mabi d’avoir vulgarisé sa démission, autant Mgr Ngoy réserve la primeur de sa lettre aux médias. Etrange de la part de ce gestionnaire qui, dans sa lettre, tient aux valeurs éthiques de l’Université Protestante du Congo.
Pire encore, il se fourvoie en affirmant que Matata a défendu sa thèse à la 3ème année de son inscription. Et pour étayer son argumentaire, il se refaire au Vade-Mecum au lieu de le faire par rapport à l’arrêté n°175. Qui dans son article 3b, précise que l’apprenant prend son inscription au début de chaque année académique. Son DEA ayant été obtenu en janvier 2016, Matata ne pouvait être inscrit à l’année académique 2015-2016. Surtout que, conformément aux textes en vigueur, les inscriptions dans l’ESU se font du 31 juillet au 15 aout. Donc, Matata ponyo a débuté son Doctorat à l’UPC dans l’année académique 2016-2017.
Par conséquent, son Doctorat est prématuré car devant être légalement défendu au plus tôt en janvier 2019.
Mabi Mulumba surpris par l’ignorance du recteur
Accusé d’entretenir une querelle politicienne suite à un malentendu entre lui et Matata ponyo, le professeur Mabi Mulumba a réagi. Et dans sa lettre, Mabi Mulumba est surpris de voir le Recteur ignorer le texte de référence sur le Doctorat.
Ainsi s’insurge-t-il contre une mauvaise interprétation des dispositions légales, qui pourtant sont claires quant à l’organisation du Doctorat. L’article 4 point 8 de cet arrêté est claire au sujet de la durée d’obtention du DEA et du Doctorat. Le point 5 du même article précise et limite les grades des professeurs habilités à composer le jury de thèse.
En outre, révèle Mabi, la composition du jury de Matata a été transmise par le Doyen le 17 novembre 2017. Cette composition transmise unilatéralement avait été entérinée par le Recteur le même jour. Et ce sans concertation préalable avec l’Ecole doctorale et le Conseil de Faculté.
Il est donc surprenant, s’étonne Mabi, que ce jury validé le 17 novembre par le Recteur soit par la suite validé par le Conseil de Faculté le 05 décembre. A se demander, qui devrait valider en premier!
Ci-dessous, la lettre du Professeur Mabi Mulumba :
Arthur Bitambi