La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) rapporte qu’au moins 56 personnes ont été tuées lors des manifestations en République Démocratique du Congo entre Avril et Octobre 2017.
Dans un rapport de monitoring sur les manifestations politiques et pacifiques publié, lundi 20 novembre 2017, la CENCO a déploré l’usage disproportionné de la force par la police.
Ce bilan est établi à partir des informations compilées provenant de 200 observateurs déployés sur le terrain pendant 6 mois par la CENCO afin de rendre compte du déroulement des manifestations publiques à Kinshasa et dans le reste des principales villes du pays.
Sur les 56 morts enregistrées, 52 ont été tuées par balle, 1 par gaz lacrymogène alors que 3 policiers ont été tués par des manifestants.
Un rapport accablant qui confirme les cas des violations des droits de l’homme recensés sur le sol congolais qui continuent à défrayer la chronique.
Rapport « non crédible » et « non précis »
Après la publication de ce rapport accablant sur les manifestations politiques en RDC par la CENCO, le gouvernement n’a pas tardé à réagir.
Par la voix du Ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, le gouvernement de la République rejette catégoriquement ce rapport de la CENCO qu’il estime « non crédible » et « manquer de précision ».
Pour Lambert Mende, les chiffres données par la CENCO n’aident pas les services de l’Etat à mener une vérification.
« Nous sommes assez embarrassés parce que sans l’identité des victimes ou des personnes victimes, je ne sais pas comment un gouvernement peut entreprendre une enquête, une vérification, pour savoir exactement de quoi il s’agit », s’insurge Lambert Mende.
Avant d’ajouter, « Les chiffres c’est quoi ? Il s’agit de personnes humaines, ils doivent avoir des noms. Dire qu’on a tué 50, 60 personnes, ce n’est pas ça qui doit aider un gouvernement à entreprendre une vérification, une investigation. Les professionnels des droits de l’homme donnent des identités des victimes de ces abus éventuels qui permettent aux services compétents de l’État d’enquêter pour prendre des sanctions et dire ce qui s’est passé exactement ».
Chadrack Mpereng
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