L’Assemblée provinciale du Kasaï Central s’apprête à renouveler partiellement son bureau. Trois postes sont à pourvoir à l’issue d’un processus électoral interne lancé en milieu de semaine. Le scrutin est prévu pour ce lundi 23 juin à Kananga, malgré des tensions persistantes avec le pouvoir central.
Cette élection intervient dans une période de recomposition politique locale, marquée par le retour de Daniel Lukusa Kakupueki à la présidence de l’Assemblée. Réinstallé avec le soutien de 18 députés de sa plateforme, Lukusa entend profiter de ce vote pour consolider son autorité et restaurer le fonctionnement normal de l’institution.
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Une élection attendue pour restaurer la stabilité institutionnelle
Le processus électoral a été mené à un rythme accéléré. Les candidatures ont été reçues les 18 et 19 juin, suivies de la publication des listes définitives le 20. Une seule journée de campagne a été autorisée, le samedi 21 juin, avant le vote prévu le 23 juin. Les résultats seront publiés le même jour.
Ce scrutin doit permettre de combler trois postes vacants laissés par des départs récents au sein du bureau. Pour Lukusa, cette étape est essentielle pour garantir la stabilité de l’Assemblée et prévenir un nouveau blocage institutionnel.
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Kinshasa avait interdit toute activité
Rappelons que ce processus s’est déroulé malgré une interdiction formelle du gouvernement central. Le ministère de l’Intérieur, via un télégramme signé par Jackman Shabani Lukebo, avait exigé la suspension immédiate des activités parlementaires à Kananga. Il appelait également les membres du bureau à se rendre à Kinshasa pour consultation.
Cette directive n’a pas été suivie. Daniel Lukusa a maintenu le cap, invoquant l’urgence de rétablir la gouvernance locale. Ce bras de fer révèle les tensions croissantes entre l’échelon provincial et les autorités nationales. À travers ces élections, l’Assemblée provinciale semble vouloir affirmer une forme d’autonomie politique face à Kinshasa.
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Henock Nshimba Mueyema
