Ce 30 avril, la RDC célèbre la Journée de l’enseignement, une occasion pour saluer le travail des enseignants. C’est aussi un moment pour interroger les réalités du terrain et valoriser les témoignages de ceux qui œuvrent chaque jour.
Capsud.net s’est rendue à la rencontre de Brigitte Muleka Bardo, enseignante à l’école primaire depuis 2016, à Caroline Baron.
Brigitte a choisi ce métier par passion. Elle y voit une opportunité de se former continuellement tout en formant les autres. Selon elle, enseigner permet de rester intellectuellement actif et toujours curieux.
« J’ai découvert des choses que je n’avais pas comprises quand j’étais élève« , confie-t-elle.
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Une vocation exigeante, mais pleine de récompenses
Malgré cette passion, Brigitte décrit un quotidien souvent difficile. Le manque de documents pédagogiques freine la qualité des cours. Certaines écoles manquent de bancs, de latrines, voire d’accès à des livres.
Les enfants, aussi, rencontrent des difficultés. Beaucoup arrivent à l’école déjà marqués par des traumatismes familiaux. Cela affecte leur capacité d’apprentissage et leur adaptation au cadre scolaire.
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Rémunération faible et insignifiante
Un enseignant bien payé travaille avec plus de conscience », affirme-t-elle. Pour compenser les manques, elle fait des recherches sur Internet pour enrichir ses cours.
Et pourtant, elle y croit. Elle ajoute que ce métier garde les enseignants jeunes d’esprit et physiquement actifs.
« On enseigne aujourd’hui un enfant qui demain peut devenir ministre« , dit-elle avec fierté.
À ses collègues, elle lance un message clair : « Enseignez avec conscience« . Les élèves d’aujourd’hui sont les leaders de demain. Députés, journalistes, prêtres ou docteurs : tout commence avec un bon enseignant.
Pour elle, l’enseignant doit être comme un pasteur avec sa Bible. Toujours avoir son dictionnaire ouvert, son programme à jour.
« On ne donne pas n’importe quoi à un enfant« , conclut-elle.
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Henock Nshimba Mueyema

