L’humanité a célébré le 27 avril , la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Instituée en 1996 par l’Organisation internationale du travail (OIT), cette journée vise à promouvoir une culture de la sécurité et de la santé au travail.
D’après plusieurs témoignages, cette initiative a porté ses fruits dans de nombreux pays à travers le monde. Cependant, elle peine à se concrétiser en République Démocratique du Congo, en raison de l’échec des autorités publiques dans le domaine de l’emploi.
« Dans notre pays, l’État a lamentablement échoué en matière d’emploi. Il n’arrive pas à créer suffisamment d’emplois et à traiter correctement ses employés. Il y a quelques mois, une présentatrice du journal télévisé sur une chaîne publique a été tuée tard dans la nuit par des kulunas parce que l’État n’aurait pas pris les mesures nécessaires pour garantir sa sécurité lors de son retour chez elle« , a déclaré un travailleur basé à Kinshasa.
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Le musèlement des libertés
Un autre travailleur kinois révèle que dans plusieurs entreprises et établissements, les travailleurs n’ont pas le droit de revendiquer.
« Dans une université publique, des syndicalistes ont été licenciés pour avoir revendiqué l’amélioration de leurs conditions de travail« .
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Secteur privé : un enfer sur terre
Les conditions sont encore plus précaires dans le secteur privé. La corruption y aggrave les situations de travail, transformant ce secteur en un véritable enfer.
« Cela fait plus d’un an que je travaille avec des Chinois sur leurs chantiers. Non seulement nous sommes mal payés, mais nous travaillons aussi sans aucune sécurité. Les Chinois se moquent totalement de nos conditions, car ils ont nos autorités dans leur poche« , s’indigne un travailleur kinois.
Il sied de signaler qu’un rapport du Bureau international du travail révèle que 2,2 millions de travailleurs dans le monde meurent chaque année dans le cadre de leur travail, à la suite d’accidents du travail ou de maladies professionnelles, soit environ 5 000 personnes par jour.
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Emongo Gérôme

