Marchés pirates : entre quête de survie sociale et négligence des autorités

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Les marchés pirates naissent à Kinshasa capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) comme des mauvaises herbes. Malgré les mesures contraignantes appliquées par l’autorité urbaine. Menaces, démolition,arrestation ou confiscation des biens… rien n’y fait !

Vous ne pouvez pas parcours 500 mettre sans en trouver. On trouve ces marchés dans les grandes artères, dans les endroits chauds de Kinshasa (la 7ème rue limeté, Wenze Ya Mbila, Baramoto, kabambare, Avenue Lwambo makiadi, Rond-point huileries….)

Sur les étalages, souvent de fortunes, tout se vend, tout se négocie. Vêtements, nourritures, carburant, médicaments, monnaie, appareils électriques… répondant ainsi aux besoins de la population.

« Ici, vous pouvez acheter tout ce dont vous avez besoin à n’importe quel moment. Il m’arrive parfois d’acheter ce que je cherche à 23 heures. Il suffit juste de reveillee le vendeur, en frappant sur son kiosque « , a déclaré à capsud.net une kinoise trouvée dans un marché pirate situé au rond-point TP, à kingambwa, dans la commune de Limeté.

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Les causes de la prolifération des marchés pirates

La prolifération des marchés pirates ou commerce informel, s’explique d’une part par l’incapacité des autorités à construire des marchés de proximité dans les différentes communes de la mégapole de plus de 15 millions d’habitants.

« J’achète souvent mes habits ici malgré que le prix est un peu exorbitant, au lieu de faire un long trajet vers le marché central ou vous pouvez passer des heures dans des embouteillages, parfois être volé par les Kuluna « , a déclaré un autre Kinois à la place 7ème rue.

Ces marchés s’expliquent également par le chômage qui frappe le pays tout entier en dépit de ses ressources naturelles qui ne profite qu’à une certaine catégorie de personnes. Ces marchés symbolisent la résilience légendaire des kinois.

« Nous sommes en mode article 15. Je n’ai pas de travail. C’est grâce à ce petit commerce que je nourris ma petite famille. J’ai deux enfants qui vont à l’école et une femme qui est enceinte. Si je ne vends pas ce carburant, ils ne peuvent pas manger. Ni dormir dans une maison« , a fait savoir un vendeur d’essence sur l’avenue Saint Christophe, non loin de l’hôpital HJ, dans la commune de Limeté.

Et à un vendeur des crédits d’ajouter :

« Je suis étudiant en L2 c’est grâce à ce commerce que je paye mes études à l’université pédagogique nationale « .

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Appel aux autorités congolaises

Contacté par la rédaction de capsud.net, un militant de droits de consommateurs a appelé les autorités à agir avec beaucoup d’intelligence. Notamment en encadrant les activités informelles au lieu de les détruire car elles peuvent booster l’économie du pays.

Il sied de rappeler qu’il y a quelques jours, l’Hôtel de ville de Kinshasa a lancé l’opération contre les marchés pirates. Cette opération selon le gouvernement provincial, vise à désengorger les artères principales.

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Emongo Gérôme

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