Où va le pays de Lumumba ? Comment peut-on construire un pays démocratique sans une opposition forte et unie ?
Plus le temps passe, plus les évènements surgissent, plus l’opposition congolaise tend
vers sa disparition.
Cette opposition dirigée par Moïse Katumbi, patron du parti politique ensemble pour la République avait prévu d’organiser une marche le 20 janvier pour dire non aux résultats des élections. Contre toute attente ladite marche s’est soldée par un échec.
D’après plusieurs analystes, cet échec démontre
empiriquement l’état de santé de l’opposition congolaise. Celle-ci se détériore et devient de plus en plus médiocre. L’entrée au pouvoir de l’UDPS après beaucoup d’années d’opposition a donné un coup fatal à l’opposition.
Logiquement, le FCC (Front Commun pour le Congo) de Joseph Kabila était censé faire partie de l’opposition. Mais malheureusement, elle n’existe plus que de nom. Ce dernier n’est pas en mesure de mener des actions de rue de grande envergure. La majorité de ses leaders ont rejoint le camp du pouvoir. Les restes ont du mal à s’unir.
Les élections récentes projettent la vraie image de l’opposition congolaise qui se décline par cet adage : « Chacun pour soi, Dieu pour tous! »
En démocratie, deux camps sont appelés à s’affronter, le pouvoir et l’opposition. Mais l’opposition congolaise semble être dans un profond sommeil. Cette dernière aura du mal à se refaire une santé tant que le fond du combat est mis à rude épreuve par des agendas cachés.
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Charlotte Mukanga