Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé à Kinshasa samedi 04 mars. Il a tenu une conférence de presse au Palais de la Nation avec son homologue congolais. Ce rendez-vous avec la presse fut consacré à la crise qui sévit dans l’Est de la RDC.
Ladite conférence, est largement commentée par plusieurs journaux parus à Kinshasa ce lundi 06 mars 2023.
D’après La Tempête des Tropiques, face à l’insécurité à l’Est de la RDC, Emmanuel Macron n’exclut pas des sanctions en cas d’échec du plan de paix élaboré à Luanda et à Nairobi.
Le président français a réagi sur les questions sécuritaires de la guerre d’agression imposée à la
RDC par le Rwanda via le M23.
À cet effet, Il a précisé la position de son pays (la France). D’après lui, la France reste fidèle à son rôle d’allié indéfectible de la RDC pour défendre son
intégrité et sa souveraineté.
Ainsi, il a adressé une mise en garde à Kigali. Et a appelé au respect de la nouvelle date du cessez-le-feu prévu pour mardi 7 mars 2023 à midi.
Mais, si ce plan échoue, Emmanuel Macron a prévenu que des sanctions pourraient alors être prises contre ceux qui ont des responsabilités.
« Paris-Kinshasa : l’heure de vérité », titre Econews en sa manchette.
Le code diplomatique qui caractérise ces genres de rencontre n’a pas été au rendez-vous. Bien au contraire, les deux chefs d’Etat se sont rendus coup pour coup, sans quelque fois porter des gants.
La bataille a été rude. Kinshasa et Paris se sont dit des vérités en face, jusqu’à celles qui fâchent. Mais, à la fin, c’est dans une ambiance bon enfant que les deux personnalités ont clos leur show médiatique.
Pour Macron, autant pour Félix Tshisekedi, le message est passé. « On est ensemble », a lancé Macron, comme
pour atténuer les piques qu’il venait de lancer quelques minutes auparavant.
En réalité, Kinshasa et Paris veulent s’inscrire dans une nouvelle forme de partenariat, mutuellement responsable et sans paternalisme. Ainsi, a préciser Félix Tshisekedi, le Chef de l’État Congolais.
Avant Macron, le Pape François, avait séjourné au début février à Kinshasa. Ce dernier avait déjà ouvert le bal en appelant le monde à retirer ses mains de la RDC.
Idem, le président français a complété la partition en faisant remarquer que la RDC « ne doit pas être un butin de guerre, le pillage à ciel ouvert (du pays) doit cesser ». « Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre ! ». A déclaré le président français.
Après ces deux grands évènements, les lignes devaient certainement bouger dans la compréhension du drame qui ronge l’Est de la RDC.
Dans sa visite à Kinshasa, renchérit LeJournal , Macron annonce 34 millions d’euros d’aide de la France aux déplacés.
Sur la situation sécuritaire, Emmanuel Macron a rappelé que la France a constamment condamné le M23.
Le président français a déclaré que, chacun prenne ses responsabilités, y compris le Rwanda.
Sans réellement condamner fermement ce pays accusé par Kinshasa de soutenir les terroristes du M23.
« Emmanuel Macron : opération séduction à Kinshasa », note La Manchette .
Jugé proche de Kigali, le président français était très
attendu sur le conflit à l’Est du Congo. Emmanuel Macron a appelé tous les acteurs à prendre leur responsabilité, y compris le Rwanda. Ce, fut un discours de vérité, dans lequel il a également pointé les errements des dirigeants congolais.
« En toute indiscrétion, Macron et Mukwege
en tête-à-tête à l’ambassade de France », rapporte Le Vrai Modérateur.
L’agenda du président Macron n’avait pas prévu la
rencontre avec l’opposition congolaise ou formellement
avec la société civile.
Mais, l’on apprend que le président français a rencontré
discrètement le Prix Nobel de la paix. C’était samedi 4 mars dernier à l’ambassade de
France en RDC.
Emmanuel Macron, qui avait une journée chargée, ne
s’est empêché d’accorder cet honneur au Prix Nobel
congolais. Ce, dans un entretien de plus d’une heure.
Au menu des échanges entre les deux personnalités: la situation humanitaire dans les zones sous conflit.
Sur place, Emmanuel Macron voulait avoir le ressenti le plus précis et le plus authentique de la situation humanitaire. Il voulait aussi mettre en pratique sa volonté de soutenir ce qui se fait de mieux en Afrique.
Quant à AfricaNews , Macron exerce les ultimes pressions sur les terroristes soutenu par Kigali. Par conséquent, Félix Tshisekedi observe la suite pour croire. Pour le M23, les sanctions à défaut d’un cessez-le-feu le 7 mars 2023.
Sur la même structure, déclare L’Avenir, la visite d’Emmanuel Macron à Kinshasa, est un échec.
Loin de retenir l’attention des Congolais, sa visite
est considérée par nombreux comme un échec. D’autant plus qu’il a démontré au grand jour son soutien au génocidaire rwandais. Au-delà de cette observation, Macron fait du copier-coller en conformant son discours avec la ligne de défense de Kagame. En chargeant les autorités congolaises lorsqu’il affirme que chacun aurait sa part de responsabilité.
Pourtant, la RDC attendait de Macron une position tranchée et sans ambigüité. D’une condamnation du Rwanda et de Kagame pour avoir agressé la RDC. D’une cessation de versement de l’aide bilatérale et une demande de sanction au niveau de la Communauté internationale.
Mais cette visite laisse un goût amer. Et les Congolais sont déçus de cet interlocuteur qui n’a pas caché son attachement à Kagame.
Pressions et sanctions sévères contre le Rwanda, ajoute La Prospérité. Félix Tshisekedi invite Macron à passer aux actes.
Lors d’une conférence de presse conjointe très houleuse, boucle Forum des As , le Félix Tshisekedi
est resté droit dans ses bottes. En demandant que le
Rwanda, pays agresseur du Congo, soit sanctionné.
Sans être une ancienne colonie française, le supposé soutien de Paris au Rwanda voisin, est suivi de près par Kinshasa.
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Charlotte Mukanga