Les journaux parus à Kinshasa, ce vendredi 10 février, reviennent sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Au cours d’une audience de ce jeudi 09 février 2023, à la Primature, la MONUSCO a exprimé sa solidarité à la RDC. Cette délégation onusienne était composée de plusieurs départements du Secrétariat des Nations unies. Dont, le Secrétariat général des Nations-Unies, des agences, du PNUD, du bureau de l’Envoyé spécial pour la région des Grands lacs, les partenaires des institutions financières internationales et la Banque
Mondiale.
Un modèle unique ayant statué sur divers problèmes touchant à la pauvreté de la population, la sécurité et le développement.
Les différents engagements pris en rapport avec tous les fronts au regard de la consolidation de la paix. Y compris l’amélioration des conditions de vie dans cette partie du pays.
Pendant cet échange, les priorités ont été soulevées. Le démarrage du P-DDRC-S mis en mal dans certaines parties concernées. Pour des raisons telles que le non-respect des processus politique, diplomatique et militaire. Tout comme la désescalade des tensions en
faveur de la pacification à l’Est, d’après La Tempête des Tropiques.
« Sur l’enjeu de l’heure, l’on ne peut avoir le développement si on n’a pas la paix, d’après Bintou Keita« , titre Forum des As.
AfricaNews, indique, pour sa part, que Bintou Keita, représentante du Secrétaire général des Nations unies, a révélé, à la presse, la quintessence de leurs échanges avec le chef de l’exécutif:
« Je pense que ce qui est important c’est la composition de cette importante délégation que vous avez en face de vous. Elle est importante parce que d’abord c’est un modèle unique. C’est pour la première fois, depuis plusieurs années, qu’on a une délégation qui arrive dans ces compositions où vous avez le secrétariat des Nations unies. Vous avez plusieurs départements au sein du Secrétariat à New-York. Vous avez aussi les agences, fonds et programmes. Et dans ces délégations, vous avez le programme des Nations unies pour le développement. Vous avez aussi la composante
régionale avec le bureau de l’envoyé spécial pour la région des Grands lacs. Et vous avez les partenaires des institutions financières internationales. Et dans
cette délégation, vous avez la Banque mondiale qui est représentée. Et donc le mot clé de cette délégation, c’est d’abord exprimer leur solidarité avec la République démocratique du Congo en particulier avec la situation des souffrances des populations à l’Est et aussi de venir dans cette configuration, pour dire qu’une seule entité ne peut pas tout faire. Il faut la solidarité et l’engagement collectif, pour pouvoir appuyer les priorités qui sont celles qui ont été exprimées à l’intérieur de la réunion que nous avons eue avec le Premier ministre et les membres de son cabinet« .
Hormis la question de la pacification de l’Est de la RDC, ajoute le Libre Débat, le Premier Ministre Sama Lukonde a évoqué les questions du développement. Mais aussi, l’organisation des élections prévues pour cette année.
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Mésentente entre Matata Ponyo et Nicolas Kazadi
Matata Ponyo est-il exécré des performances historiques de Nicolas Kazadi aux Finances? S’interroge LeJournal sur le plan économique.
Ce journal élucide que des analystes avertis sont d’avis. Ces derniers indiquent que l’homme à la cravate rouge a fait son temps avec des performances relativement faibles. Et même parfois avec des chiffres maquillés
en l’absence totale d’une contre-expertise des institutions de Bretton Woods. Car il n’était plus, en ce moment là, en programme formel avec le FMI.
« L’attitude de Matata Ponyo à l’égard de Nicolas Kazadi, dont les performances sont historiquement meilleures que les siennes, semble révéler de grandes frustrations qui ont ouvert la porte à de la jalousie. Voici quelques illustrations des succès, en temps record, du Ministre Nicolas Kazadi dans une dynamique d’efforts collectifs des membres du Gouvernement Sama Lukonde.
Le triplement des recettes des régies financières, le quadruplement du Budget de l’Etat, le pic historique jamais atteint des réserves de change, l’implémentation des réformes des réformes créatives et efficaces dans le secteur des finances, la construction du centre financier de Kinshasa et la confiance des institutions internationales dont le FMI avec qui le Gouvernement est en programme et que toutes les revues sont validées avec satisfaction. Dans ce contexte, les agissements de Matata Ponyo visent, d’après certains observateurs, à désactiver Nicolas Kazadi et à obtenir son évincement de ce poste« , renchérit LeJournal.
Sur le plan politique, la Prospérité titre en sa manchette « Dernier virage vers le 2ème mandat ».
Vue la capitalisation du budget de 14 milliards USD, Félix Tshisekedi est déterminé à remporter l’élection présidentielle de 2023. Ce, pour exercer un second mandat comme timonier de la RDC.
Quand à l’Econews, sur le plan diplomatique, pour se soustraire du piège de l’EAC, Tshisekedi réactive l’axe
Brazzaville-Luanda-Pretoria.
Sans doute, il y a sûrement quelque chose qui se prépare sur l’ace Brazzaville-Luanda- Pretoria. A Kinshasa, il y a un changement de cap qui se met en place pour sortir du piège de l’EAC. C’est le plan B qui se met en place. Et il se concocte entre Sassou, Lourenço et Ramaphosa. Il reste cependant une inconnue : la réaction du bloc compact de l’EAC
où Kampala et Kigali jouent en rangs serrés.
Concernant la crise dans l’Est de la RDC, selon l’Observateur, l’Assemblée nationale invite
le ministre congolais de la Défense à renforcer des capacités des FARDC.
Sur la joute électorale, La République, boucle avec quelques questions fâcheuses. Depuis le lancement de l’enrôlement des électeurs, la RDC vit dans la fièvre. Pourtant des questions essentielles ne se posent pas sur terrain. Il y’aura-t-il élection en décembre prochain? Fatshi sera-t-il réélu? La guerre dans l’Est sera-t-elle terminée avant la fin de l’année?
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Charlotte Mukanga