Les questions financières et de sécurisation au cœur des échanges entre le gouvernement et la CENI

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Le Premier ministre congolais s’est rendu, mardi 20 décembre, au bureau de la CENI. Sa visite a été motivée par le désir de rassurer la ceni. Ce, au sujet du décaissement des fonds restants pour couvrir les prochaines élections.

En outre, Sama Lukonde a encouragé le bureau de la CENI à tenir jusqu’à l’atteinte de ce pourquoi il existe. C’est-à-dire l’organisation des élections transparentes et crédibles dans le délai constitutionel.

Le chef de l’exécutif n’a pas ignoré les innovations apportées par la Ceni entre autres dans le matériel d’identification et d’enrôlement des électeurs. Il a dit à cette occasion, réaffirmer le soutien du gouvernement au processus électoral en cours.

« Je suis venu m’assurer que tout est au beau fixe pour que ce 24 décembre 2022, cette étape d’enrôlement se déroule comme prévu et garantir l’accompagnement financier du gouvernement. Nous avons déjà démarré avec le financement du processus électoral aux côtés de la CENI et nous n’allons pas lésiner sur les moyens pour garantir le succès tel que voulu, au regard de l’ambition affichée par le bureau de la CENI et quelles que soient les difficultés, nous allons tout mettre en œuvre pour les surmonter« .

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Réplique du premier ministre sur la question de sécurisation des agents et matériels de la centrale électorale

En réponse à la récente préoccupation de la CENI sur la sécurisation de ses agents et de ses matériels, le premier ministre a affirmé la présence de la police sur les lieux.

Il a ainsi poursuivi son speech en ces termes :

« Ce travail de collaboration a bien débuté du reste avec la première réunion du Comité de pilotage au sein du ministère de l’Intérieur (présidée par le Vice-Premier ministre Daniel Aselo Okito Wa Koy) impliquant d’autres ministères et les services de la Police nationale. Une manière de jeter déjà les bases à la veille du début de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs qui démarre le 24 décembre pour un mois et tout au long du processus jusqu’en décembre 2023« .

Et de conclure :

« Pour que nous puissions arriver à l’aboutissement de ce processus tel que voulu et déclaré par le Président de la République, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, dans le respect du délai constitutionnel, cela demande l’implication de tous. Toute la population, par patriotisme, doit se l’approprier, car il en va de la bonne continuité de la pratique démocratique de notre pays, de la responsabilité individuelle pour la bonne marche de la nation« .

Quant au chef des Warriors, il a soulevé la question de la mutualisation de la CENI, l’ONIP et l’INS.

« Le principe de la mutualisation entre la CENI, l’ONIP (Office National d’Identification de la Population) et lNS (Institut National de la Statistique) qui a été ravivé, doit amener finalement le pays à la constitution du fichier d’identification de la population. Tout en rappelant que c’est depuis 1984 que les Congolais n’avaient plus de carte d’identité et que l’accompagnement du ministère du Numérique va permettre une meilleure gestion de notre opération statistique de démographie« .

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Remerciements de Denis Kadima à Sama Lukonde

Par ailleurs, Denis Kadima a remercié le premier ministre pour sa visite au siège de la CENI.

« Nous sommes honorés par la visite du Premier ministre et nous le remercions pour cette marque d’attention pour le soutien que le gouvernement ne cesse d’apporter à la CENI. Je peux affirmer sans contredis que nous recevons 100% des fonds de l’État. En tant que Congolais, cela fait notre fierté et assure une certaine souveraineté électorale pour notre pays. Cette visite intervient exactement à une année, jour pour jour, avant le scrutin du 20 décembre 2023. Pour nous accompagner durant les 12 mois à venir. Nous profitons de cette circonstance pour réitérer notre détermination à poursuivre le processus de mutualisation avec l’ONIP et l’INS. Nous pensons que le travail pourra mieux se faire et renouvelons notre engagement à le poursuivre jusqu’au bout. Plus nous serons dégagés, plus la collaboration ira croissante« .

Et de renchérir :

« Nous sommes à l’aube de la plus grande opération de ce processus électoral, l’enrôlement des électeurs. Une étape dont tous les autres votes dépendent. Sans enrôlement, il n’y aura pas d’élections« .

Et de conclure :

« Sur un autre chapitre, le processus électoral est marqué par des innovations particulièrement l’actualisation du fichier électoral. À commencer par la machine à enrôler elle-même dotée d’un certain nombre d’innovations pour que le processus soit beaucoup plus sûr, même la prise des empreintes digitales et l’iris, l’usage des panneaux solaires. Nous avons mis en place une application en collaboration avec l’entreprise Miru Systems permettant à tout le monde de pouvoir se pré-enregistrer en ayant la capacité de le faire avec autant de personnes qu’on souhaite et que les étrangers ne pourraient pas venir s’infiltrer. Un système sécurisé ? Ces données une fois au centre d’inscription sont recueillies à travers un code QR (présence physique requise) et à ce niveau le préposé enregistrera, par la suite, ces données biométriques (photos comprises, empreintes digitales et iris)« .

Signalons qu’un essai du kit d’identification et d’enrôlement des électeurs a été effectué à la fin de cette rencontre. Ce, de la capture des empreintes digitales, de l’iris, de la prise de la photo avant l’établissement de la fiche d’identification jusqu’à l’impression et la délivrance de la carte d’électeur. Soulignant que la nouvelle carte est une version améliorée de l’ancienne par sa résistance.

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Elyane Ilunga

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