La problématique du traitement de l’information en période de conflits était au cœur d’un atelier à Kinshasa. Cet événement organisé par MILRDC en collaboration avec internews, avait réuni plusieurs acteurs. Entre autres les acteurs du monde médiatique, juridique et scientifique.
Prenant la parole à l’ouverture de cet événement, le maître Imbembe avait parlé du droit d’accès à l’information. Selon lui, ce droit est constitutionnel mais il est limité par certaines obligations. Notamment, le droit de réserve, le droit lié au secret professionnel et le droit de défense.
D’après ce juriste, ce droit de défense peut être un fait, une donnée, des renseignements liés au domaine militaire. Pour éviter de tomber dans des infractions, le gouvernement a été toujours invité à classifier les informations à publier et à ne pas publier pendant cette période.
À son tour, le maître Charles avait parlé des mesures accompagnant l’ordonnance de l’état de siège signé par Félix Tshisekedi. Dans son speech, cet avocat avait commencé par signaler que pendant cette période, la loi restreint les droits et libertés des individus. Et sur base de cela, il faut travailler avec prudence car il y a risque de tomber sur les infractions dites de «surété extérieure de l’Etat».
« Pendant cette période l’État a le devoir de protéger la nation. Et pour se faire, il doit limiter certaines libertés et c’est sur base de ça que l’on parle de la mobilisation générale. C’est pourquoi il est utile pour un journaliste de collaborer avec les institutions de son pays » a indiqué cet avocat.
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Quelles sont les informations publier pendant la guerre ?
Paul lui, avait abordé la question liée aux informations qu’il faut publier pendant la guerre. Selon lui, on peut fermer les yeux sur tout, sauf sur les informations liées aux domaines suivants :
- Les droits humains et droit humanitaire international,
- La protection des libertés individuelles et droit à la vie
- Les informations financières.
Prenant la parole, le professeur Pierre Nsana a lui, appelé les journalistes à avoir des bonnes pratiques pendant cette période. Aussi, à faire le bon choix des mots, mais également, à s’interroger sur l’importance de l’information qu’il traite. Cette pratique l’épargnera des problèmes, car selon lui « Mieux vaut un journaliste vivant que mort« .
Signalons que cet atelier était le dernier de cette année pour MILRDC. Celle-ci est une structure regroupant les praticiens de la presse en ligne en RDC.
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EMONGO Gérôme