Violés et tués au vu et au su de la communauté internationale, les congolais ont conçu une image de l’ONU. Celle d’une organisation complice des crimes et atrocités perpétrés à l’Est du Congo, par le Rwanda notamment.
Sincère et honnête, Félix Tshisekedi n’a pas verbiagé à la tribune des nations unies.
Prenant la parole à ce rendez-vous international et annuel avec audace et courage, le successeur de Joseph Kabila l’a révélé devant ses homologues.
Cette représentation qui s’est faite suite à l’indifférence de cette communauté face à l’agression Rwandaise . Une agression qui semble bénéficier du cautionnement de l’ONU.
Pour rétablir le climat de confiance entre les citoyens congolais et les nations unies, Tshisekedi a fait certaines recommandations.
« Au demeurant, pour éclairer la communauté des nations et mettre fin aux sempiternelles dénégations des autorités rwandaises à ce sujet, le gouvernement congolais réitère sa demande au président du conseil de sécurité de distribuer officiellement aux membres du conseil, le dernier rapport sécuritaire à l’Est de la RDC et de faire examiner diligence par lui afin d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent sur le plan du droit, de la paix et de la sécurité internationale. Il y va de l’image et de la crédibilité de notre organisation », a fait savoir Felix Tshisekedi.
Et de poursuivre :
« Procéder autrement serait, d’une part, encourager le Rwanda à poursuivre son agression, ses crimes de guerre, et ses crimes contre l’humanité en RDC et, d’autre part, nourrir davantage la suspicion légitime des congolais sur l’impartialité de l’ONU ainsi que la complicité de certains de ses membres dans ces crimes« .
Signalons que les groupes d’experts de l’ONU et ceux de la CIRGL avait publié un rapport établissant l’implication du Rwanda dans la recrudescence du mouvement terroriste du 23 mars (M23). Malgré ces évidences, la communauté internationale n’a jamais initié une action disciplinaire contre Kagame.
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Emongo Gérôme