Dans un communiqué du 30 Août, Martin Fayulu a décrié les émoluments élevés perçus par les députés congolais.
« Il m’est, en effet, difficile de comprendre que dans un pays comme la RDC où 70% de la population vit avec moins de 2$ par jour, un député soit rémunéré 15 fois plus qu’un professeur d’université, 30 fois plus qu’un médecin et 200 fois plus qu’un huissier de la fonction publique, lit-on.
D’après le candidat malheureux à la présidentielle de 2018, cela représente une charge supplémentaire pour le trésor public du Congo.
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Une enquête exigée
« J’exige une enquête des institutions chargées du contrôle des finances publiques sur cet obscur acte de corruption et de délinquance financière« , ajoute le communiqué.
À cet effet, il ordonne la démission du bureau de l’Assemblée nationale et l’annulation de cette augmentation injustifiée.
Et d’ajouter:
« À ce stade, le moins que l’on puisse exiger c’est la démission du bureau de l’Assemblée nationale et l’annulation immédiate de cette augmentation injustifiée« .
Par ailleurs, le président de l’ECIDE demande à la population de suivre de près la situation qu’il qualifie d’achat de conscience par le braquage des caisses de l’État.
Il convient de rappeler que Martin Fayulu n’est pas le premier homme politique à décrier l’augmentation du train de vie des institutions.
Par le passé, Denis Sesanga et Jean-Marc Kabund l’ont fait. Ces derniers avaient affirmé que le développement de la RDC n’était possible aussi longtemps que les institutions sont budgetivores.
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Pluie de réactions
Diversion pour les uns, message d’éveil de conscience pour les autres. Ce discours n’est pas resté sans effet dans l’opinion.
Le collectif de députés des 26 provinces (C26), représenté par Iracan Gratien, s’est dit indigné des propos de Martin Fayulu. Propos que le collectif qualifie de diffamatoire.
« Le collectif de députés nationaux des 26 provinces constate avec un profond regret la calomnie et la diffamation contre les élus du peuple dans une déclaration erronée de Martin Fayulu« .
D’après le C26, l’emolument du député national est resté inchangé depuis 2021.
« L’emolument est conforme à la loi des finances et n’atteint même pas 30% de la somme évoquée par des laboratoires bien connus« , insiste la déclaration.
Le collectif se réunira dès la rentrée de session parlementaire pour éclairer davantage l’opinion par rapport à la réalité des faits.
Réagissant à ces révélations, Delly Sessanga soutient que Martin Fayulu n’a pas menti.
Le président du parti politique l’ENVOL révèle que les députés touchent 16.000.000 Fc. A cela s’ajoute des primes qui permettent d’atteindre la somme de 21.000$.
« Ce n’est pas depuis le mois de Janvier. Ça fait 4 ans que j’ai demandé que l’on réduise le salaire des députés« , affirmet-il dans une interview.
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Entre Paradis et Enfer
Depuis des décennies, la pauvreté de la population congolaise bat son plein et reste criante.
En dépit de cela, le soleil semble se lever à l’horizon des députés qui malgré l’état critique du pays, percevraient tout de même une somme de 21.000$, mensuellement.
En tant que représentant du peuple, le député a pour mission de défendre les intérêts de cette population dont le revenu demeure faible jusqu’à ce jour.
Pas plus tard que le samedi dernier, la synergie syndicale des enseignants a décidé du report de la rentrée scolaire suite au silence du gouvernement face aux revendications pressantes des enseignants avant la rentrée scolaire 2022-2023.
Pour bien de congolais encore, la vie reste amère car l’accès aux besoins primaires est comparable à une mer à boire.
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Elyane Ilunga
Le régime actuel ne fait des actions que dans le média mais sur terrain la population souffre d’une manière déplorable jusqu’à c qu’elle demande à Quoi servent les réserves de change heureusement aujourd’hui nous savons c pour triple leur rémunération