Elections: la CENI favorable à l’identification et l’enrôlement des déplacés internes et des Congolais de l’étranger

share on:

La question d’identification et d’enrôlement des déplacés internes a été évoquée mercredi à l’hôtel Memling à Kinshasa.

C’était en présence des membres du bureau et de la plénière, du Secrétaire Exécutif National, Totokani Mabiku, du Secrétaire Exécutif National Adjoint, Marie-Josée Kapinga Bondo.

Prenant la parole à l’occasion, le président de la CENI a expliqué les Enjeux de cette opération.

« Cet atelier se veut pratique parce qu’il doit en découler une approche que nous allons utiliser dans le cadre de l’identification et l’inscription de nos compatriotes qui vivent à l’étranger ainsi que ceux déplacés de leurs lieux de résidence habituelle à cause de l’instabilité dans certains coins du pays liée principalement à la présence des groupes armés et aux conflits intercommunautaires« , a fait savoir Denis Kadima.

Avant de poursuivre :

« Il s’agit d’une phase pilote pour ceux des nôtres vivant hors de la RDC qui va nous permettre d’apprendre le contexte dans lequel ils évoluent et comment nous allons nous organiser en vue de les impliquer dans le processus électoral. Car la loi leur reconnaît ce droit en relevant qu’ils jouent un rôle de premier ordre sur le plan social notamment avec le transfert des fonds aux nombreuses familles restées au pays. Et nous ne pouvons pas les laisser en marge de ce qui se passe au pays« .

.

Denis Kadima reconnaît le retard enregistré dans le processus

« Le processus électoral, il faut le rappeler, a été enclenché avec un grand retard et il nous est impossible d’aller dans les 66 pays où le Congo a une représentation diplomatique, nous nous sommes limités à 5 (Afrique du Sud, France, Belgique, États-Unis et Canada) où l’état civil est plus ou moins bien géré« , a indiqué le numéro un de la CENI.

Dans cette même optique, le successeur de Corneille Nangaa souhaite que cette opération soit bénéfique à tous les congolais vivant à l’étranger en 2028.

« Un projet pilote, car les leçons que nous allons tirer de cet exercice, pourront permettre à la Ceni, nous l’espérons vivement, en 2028, d’être en mesure de faire voter tous les Congolais vivant hors du territoire national. Je souhaiterais que les interventions dans ce cadre ne soient pas livresques avec plutôt des informations concrètes pour que cela nous oriente vers de vraies solutions« , a ajouté Denis Kadima.

Par ailleurs, le patron de la centrale électorale a évoqué les raisons de l’exclusion des pays limitrophes.

« Nous avons exclu de ce choix les pays limitrophes pour éviter des confusions. L’inscription des électeurs devant débuter à la mi-décembre et cela concerne également les déplacés de leurs résidences habituelles ainsi que nous le disions plus haut. Pour ainsi dire, la Ceni s’est engagée à innover dans le cadre de la révision du fichier électoral. Cet exercice va se dérouler au même moment que le gouvernement tient à doter les Congolais d’un fichier complet d’état civil pour leur permettre d’obtenir la carte d’identité« , a-t-il expliqué.

Réagissant pour clore cet atelier, Patricia Nseya Mulela, rapporteur de la CENI, s’est félicitée de la pertinence des interventions. Surtout que celles-ci ont eu l’avantage de baliser la voie en traitant la question pour des réponses qui conviennent.

Il convient de rappeler que le pays s’apprête à accueillir le quatrième cycle électoral de son histoire.

Les élections présidentielle et législatives sont prévues en décembre 2023.

.

Plotin Yambenga

Leave a Response

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.