Ce qu’il faut savoir sur l’impact de la crise alimentaire en RDC

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Les kinois se sont exprimés ce mercredi sur l’impact de la crise alimentaire mondiale sur le panier de la ménagère.

La Covid-19 et la crise russo-ukrainienne ont plongé l’humanité dans une grande crise alimentaire. La République démocratique du Congo, composante du village planétaire prôné par Luhan, n’est pas épargnée.

Une flambée exagérée des denrées alimentaires n’est plus à faire les échos. Ce, dans un pays où le seuil de pauvreté est absolu.

Interrogée à propos de cette crise, la population a livré ses impressions.

« Nous sommes frappés de plein fouet par cette crise alimentaire mondiale. Celle-ci a fait augmenter sensiblement la nourriture. Acheter la nourriture devient un casse-tête aux marchés de Kinshasa« , s’est plaint Laustine Nyangi.

Et de poursuivre :

« Tout ce qui est consommable a augmenté en commençant par le sel jusqu’à la viande. Chez moi, l’argent des achats a été doublé pour avoir juste une bonne  nourriture« .

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La crise a engendré des nouvelles techniques culinaires

Réagissant également à situation, Mirielle Akatshi parle des stratégies actuelles appliquées dans les cuisines.

« La flambée des prix des produits de première nécessité a engendré une nouvelle stratégie culinaire. Cette stratégie consiste à faire le choix entre la qualité et la quantité de la nourriture« , dit-elle.

Elle explique :

« Actuellement une boîte de tomate coûte 500 francs congolais (FC). Une personne qui préparait les haricots en y mettant 5 boîtes de tomates va réduire à deux seulement. Et cela va influer sur la qualité de la nourriture « , a-t-elle fait savoir.

Mireille Akatshi affirme également la plupart des foyers kinois privilégie la quantité que la qualité. Cette technique est plus utilisée dans des familles qui ont plusieurs enfants. Ce qui est à la base des maladies.

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Une proposition qui vise à  changer ce paradigme

Le président du club des jeunes intellectuels de Kinshasa est revenu sur la responsabilité de chaque congolais à propos de cette crise.

« Cette crise est bel et bien réelle en RDC car plus de 60% de notre population est pauvre. Mais là où ça me désole, C’est lorsque mes compatriotes incombent toutes les responsabilités au gouvernement« , précise Joël Ekutshu.

Et de continuer :

« La population, nous avons une grande responsabilité concernant ce qui se passe. Nous avons négligé l’agriculture en disant que c’est un travail réservé aux pauvres. Ce qui est  faux car en Europe,  les agriculteurs sont des millionnaires ».

Il indique que si les congolais veulent éradiquer cette situation, ils doivent se lancer dans l’agriculture,  la pêche et l’élevage. C’est après que l’Etat doit intervenir avec des bourses et des subventions.

Joël Ekutshu a même regretté que le pays qui a plus de 80.000.000 de Km des terres arables importe les légumes.

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Joël Ekutshu a-t-il Raison ?

La réponse est affirmative car, il y a plus de cela 4 mois, le gouvernement avait pris des résolutions pouvant calmer cette hémorragie. Parmi ces mesures,  la taxe sur la valeur ajoutée (TvA), a été gelée.

Signalons que la Banque mondiale avait publié la liste des pays les plus touchés par la crise alimentaire. (Liban, Zimbabwe,Venezuela, Iran
Turquie, Sri Lanka, argentin, Suriname, Moldavie et Ethiopi). La RDC ne figure pas sur cette liste.

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Emongo Gérôme

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