RDC : Quelle est la santé économique de la sculpture ?

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Gilbert Bushabu s’est entretenu samedi avec la rédaction de capsud.net. Cet entretien s’est axé sur  l’économie de la sculpture en République démocratique du Congo.

Cet entrepreneur a étalé toutes les réalités liées à ce métier. D’entrée de jeu, il a fait une comparaison sur l’évolution économique de la sculpture en RDC. 

 » C’est pendant le Zaïre que j’ai commencé à entreprendre dans ce secteur. À l’époque ce business était vraiment payant.C’est lors de l’arrivée de l’AFDL que tout a changé « , a-t-il dit.

Gilbert Bushabu n’a pas oublié de parler de la santé économique actuelle de la sculpture. C’est sans courage ni force, mais avec une grande désolation qu’il s’est exprimé là dessus.

 » Le marché est très difficile ! Vous pouvez faire un mois sans rien vendre. On ne comprend pas vraiment ce phénomène car nos marchandises ne sont pas vraiment coûteuses. Ce manque de vente pénalise même des artistes qui ne dépendent que de ce métier « , s’est-il plaint.

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Que fait le gouvernement Congolais ?

Cet entrepreneur n’a pas tardé à désigner le premier esponsable de la dévalorisation du métier. Selon Gilbert Bushabu, le gouvernement congolais est le premier responsable de cette situation qu’il considère odieuse.

Car selon lui, le gouvernement  ne considère comme domaine culturel que la musique et le théâtre.

 » Ce métier noble qui représente la culture d’un Etat  est saboté, premièrement  par les autorités. Chez-eux ,la culture se résume par la musique et les théâtres « , s’est-il indigné.

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Les faux raisonnements tuent le métier

Il a par ailleurs reconnu que ces invendus sont également liés aux préjugés négatifs qu’ont les congolais concernant les statues.

 » La plupart des congolais pensent que dans toutes les statuettes il y a des démons. Ils oublient que ces objets représentent notre culture qui est l’ensemble des nos valeurs « , s’etonne-il.

Et de poursuivre :

 » Le fait que quelques fétichistes utilisent  les statues pour leurs rituels  ne veut pas dire que tous sont pareils. Ailleurs, les gens veulent toujours avoir, voir et toucher ces objets d’arts. Si c’était de la sorcellerie,  l’Etat n’allait pas créer l’académie des beaux-arts « .

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Va-t-il demeurer dans le pessimisme ?

La réponse est non. Malgré les difficultés  du métier, Gilbert Bushabu reste optimiste et confiant. Il compte découvrir des nouveaux horizons, dont le E-commerce. Pour enfin s’adapter au rythme de la mondialisation et continuer son business.

Signalons que la sculpture fait partie de sept arts avec la musique, la peinture,la danse… Elle est un mode d’expression artistique qui se fait à travers une pierre, un bois, etc.

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Emongo Gérôme

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