Denis Kadima a assisté, le jeudi dernier, à la matinée électorale organisée par la ligue des femmes congolaises.
À l’issue de cet événement, le plan quinquennal de cette structure a été remis au président de la ceni.
Prenant la parole à cet effet, Denis Kadima en a profité pour vulgariser l’état actuel de son institution. Il a parlé d’enjeux et défis auxquels la commission électorale nationale indépendante fait face.
» La CENI dans sa nouvelle composition est en place depuis octobre 2021 » a-t-il signalé.
Et de poursuivre :
» Nous avons été investis après 28 mois de retard. Et cela veut dire que le temps n’est pas notre allié et nous essayons de faire les choses avec célérité. Tout le monde veut que les élections aient lieu dans les délais constitutionnels « .
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Les grands obstacles
Hormis le retard accumulé, il a également évoqué des défis sécuritaires et financiers de la Centrale électorale.
Concernant l’insécurité, le patron de la CENI a reconnu son impact négatif dans l’organisation des élections de 2023.
» Dans notre pays, il existe plusieurs poches d’insécurité et de situations instables. Je peux néanmoins vous assurer que les agents et cadres de la Ceni ne ménagent aucun effort. En vue d’accomplir notre mission dans ces localités » a-t-il fait savoir.
Il a également ajouté qu’ Il y a des moments où il arrive à coopérer avec les groupes armés.
» Il nous arrive parfois d’être obligés de négocier avec des groupes rebelles et vous conviendrez avec moi que ce n’est pas aisé, mais nous faisons ce qui est possible » a-t-il lâché.
Denis Kadima a également reconnu que la CENI est confrontée aux problèmes liés aux finances. Car selon lui, pour organiser les élections dans le temps, il faut les moyens financiers. Et là, ils accusent déjà 3 mois de retard.
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Malgré les difficultés, l’équipe Kadima innove
Il a également profité de cette occasion pour faire le point sur l’avancement de certaines opérations électorales à l’instar de la concertation.
» L’approche que la CENI a choisi consiste à écouter les propositions des parties prenantes. Et d’organiser les choses en fonction de ces desiderata » a-t-il poursuivi.
Il a révélé que cette démarche a contribué à améliorer le processus électoral en cours, contrairement aux précédents.
» Si vous observez les élections de 2006, 2011 et 2018 vous constaterez que quelque chose a changé. Et nous allons bien sûr en tenir compte en essayant de nous organiser dans le sens souhaité « .
Et de continuer :
» Nous demeurons réceptifs avec ce devoir de redevabilité à l’égard de la population. Ainsi, là où c’est nécessaire, nous allons apporter des innovations. Comme la prise en compte de l’iris de l’œil qui est unique pour chaque personne « .
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La guerre de l’image
Denis Kadima a aussi évoqué les efforts fournis par son équipe pour redorer l’image de la CENI. Pour enfin établir un climat de confiance entre celle-ci et la population.Car selon lui, la commission électorale nationale indépendante est au centre de la démocratie.
Pour finir son mot, il a tenu à rassurer ces femmes que personne ne sera mis de côté lors de prochaines élections. Même leurs propositions seront prises en compte, à condition qu’elles soient pertinentes.
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Emongo Gérôme