La RDC a bel et bien de véritables femmes battantes

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Les femmes autonomes, les femmes battantes existent bel et bien en République démocratique du Congo.

C’est après avoir effectué une descente ce jeudi dans un coin de Kinshasa que ce constat a été fait.

Il est 4 heures 37 minutes  sur la rue Lwambo Makiadi, plus  précisément au marché  » Zigida « . Il y fait encore noir suite à l’absence de l’éclairage public. Mais l’on peut y voir les gens circuler et y entendre les autres échanger ou discuter, en lingala.

Parmi ces gens, des femmes. Les unes arrivent en moto et les autres en bus. D’autres viennent à pied. L’on peut voir certaines monter sur des grands véhicules,  d’autres discuter des prix des marchandises.

C’est vraiment clair que ces combattantes bravent parfois des distances, la nuit et l’insécurité. Ce, dans le seul but de trouver de quoi pourvoir aux besoins quotidiens de leur famille respective..

Prenant joyeusement la parole, ces dernières ne sont pas restées insensibles à notre micro. Elles ont exprimé leur passion à propos de ce qu’elles font pour prendre en charge leurs familles.

Approchée en premier, Sophie révèle sa commune de résidence et ce qu’elle fait comme activité.

 » J’habite Kimpese (dans le Kongo-Central). Ici Je suis venue vendre la braise, les maniocs et les bananes. C’est bien moi qui ai produit la grande partie de cette marchandise « , confie-t-elleavec le sourire.

Claudine Mulamba quant à elle, raconte le calvaire qu’elle expérimente presque chaque jour. Cette dame quitte chaque jour Kingabwa,l’un des quartiers les plus insécurisés de la ville. Ça fait presque 10 ans qu’elle vit cette  épreuve pour venir chercher des bananes plantains.

Sephora, elle, relate comment la vente des épices l’a permise de prendre en charge sa famille et sa maison.

 » Je vends des épices à limete. Ce commerce me permet de nourrir et de scolariser mes enfants. Ce commerce me permet aussi de prendre en charge mes parents parce qu’ils sont devenus vieux « , a-t-elle déclaré.

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Au delà de la nécessité, la passion pour l’entrepreneuriat

Si les femmes d’hier se battaient à cause du chômage de leurs maris c’est tout à fait le contraire aujourd’hui. L’entrepreneuriat est devenu une passion pour elles, a indiqué l’une des mamans interviewées. Elle explique:

« Qu’actuellement il y a des femmes dont les maris ont des moyens, mais elles se débrouillent quand même « .

Malgré cette passion, ces femmes n’ont pas de capitaux pouvant fructifier  leurs activités. Avec la motivation qu’elles ont, si le pouvoir public mettait à leur disposition des possibilitésde crédits, des grandes entreprises appartenant aux femmes verront le jour en RDC.

Signalons que même en politique, la RDC est en train de réaliser des prouesses énormes  en termes d’autonomisation des femmes. Certaines sont gouverneures de province, d’autres directrices générales et fondatrices de partis politiques.

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Emongo Gérôme

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