Les relations entre la RDC et la Monusco ne sont plus au beau fixe. Dans une correspondance adressée à cette mission, dont une copie est parvenue à la rédaction, le ministre des affaires étrangères,Christophe Lutundula, exige l’expulsion de la Porte-parole mission onusienne.
D’après le patron de la diplomatie congolaise, la présence de ce fonctionnaire en RDC n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle.
» Au regard de l’exacerbation regrettable actuelle des tensions entre la population civile et la Monusco, particulièrement au Nord-Kivu, tensions dues notamment aux déclarations indélicates et innoportunes du porte-parole de la Monusco, Monsieur Mathias Gillmann », précise Christophe Lutundula.
Et d’ajouter:
» Le gouvernement de la République démocratique du Congo considère que la présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la Monusco en vue non seulement du meilleur accomplissement du mandat confié à cette dernière, mais aussi de faire aboutir le plan de transition aux fins de son retrait définitif de la RDC d’ici à l’horizon 2024 comme convenu « .
Par ailleurs, Christophe lutundula précise que le gouvernement congolais appréciera que Mathias Gillmann quitte le territoire national dans le plus bref délai.
.
Que retenir des tensions actuelles?
La Monusco devient de plus en plus indésirable sur le territoire congolais. Une série de manifestations a été lancée depuis le 25 juillet au Nord-Kivu pour exiger son départ de la RDC.
D’après le gouvernement, au moins 37 personnes ont été tuées et 170 autres blessées durant lesdites manifestations.
Les manifestants jugent inefficace cette mission présente en RDC depuis près de 22 ans face aux groupes Rebelles.
Récemment, son porte-parole a annoncé qu’elle n’était pas en mesure de déloger les rebelles du M23. Ceux-ci contrôlent Bunagana depuis un mois et deux semaines.
.
Plotin Yambenga