Matete : ce « couloir Guangzhou » qui ne cesse d’étonner

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La présence des marchés pirates dans la commune de Matete n’est plus à démontrer.

Au quartier Mutoto, les commerçants n’ont pas d’autres choix si ce n’est vendre à même le sol.

D’autres ont leurs tables mais ne sont pas en règle. En réalité, les endroits auxquels ils exposent leurs marchandises ne sont rien d’autre que les marchés inventés par eux-mêmes.

Dans le quartier Mutoto, il existe un endroit dénommé « Guangzhou ». Là se trouve un monde fou où on a l’impression de marcher sur des individus.

Le couloir Guangzhou est caractérisé par la vente des vêtements à la criée. La majorité des commerçants de ce couloir sont des femmes qui sont à la fois vendeuses et mannequins.

Les hommes de leur côté aussi savent comment attirer les clients.

Ce que les acheteurs constatent c’est que les vêtements à Guangzhou se vendent à vil prix par rapport à d’autres marchés.

Il y’a des T-shirts qui reviennent à 4500 FC seulement, d’autres à 7500 FC. Des pantalons à 12500 FC , des robes à 14000 FC, 7000 FC, etc.

Bon nombre de gens se poseraient la question de savoir si ces articles sont de bonne qualité .

Curieusement, ce sont les mêmes vêtements que l’on trouve n’importe où dans une maison d’habillement. À un prix bien plus élevé que celui de Guangzhou.

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Les commerçants affichent une attitude choquante

Par ailleurs, l’attitude de la plupart des commerçants choque des clients. Quand un acheteur apprécie quelque chose mais a des doutes par apport à la taille ou d’autres critères, les vendeurs sont mécontents. Et se permettent de traiter les clients comme des moins que rien oubliant que le client est roi.

Ils utilisent parfois le terme  » Ba simba simba toboyi « . Les simba simba sont des gens qui touchent sans acheter.

Guangzhou est un endroit où les gens passent et achètent à tout moment . C’est vraiment mouvementé.

Il s’agit d’abord d’un marché pirate. La route n’est pas assez grande pour les passagers. Il suffit seulement de demander le passage pour se faire insulter par l’un des vendeurs.

Passer à Guangzhou c’est accepter les bousculades. Les voleurs sont très actifs, il faut bien tenir son sac sinon, soyez prêts à pleurer.

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Conditions de vente

Les commerçants de Guangzhou ne vendent pas la tête sur les épaules. De temps en temps ils sont poursuivis par les policiers de la maison communale puisqu’ils vendent sur la route.

Malheureusement, ces gens n’ont pas de choix car ils n’ont pas de place à l’intérieur du marché.

À en croire Héritier Ntotila, un commerçant des baskets, les policiers leur demandent de libérer le passage. Parfois en les fouettant et en confisquant leurs marchandises.

 » Nous ne sommes pas tranquilles ici mais nous n’avons pas de choix que de vendre dans ces conditions. Tantôt vous vendez, tantôt vous êtes chassés ensuite vous revenez et c’est chaque jour « , s’est-il plaint.

Selon Paulette Nseya, il y a des places à l’intérieur du marché, c’est coûteux et peu rentables.

 » Nous préférons vendre sur Guangzhou, parce que là nous nous retrouvons assez. A l’intérieur du marché il n’y a pas assez de clients. Même l’autorité municipale le sait  » a-t-elle expliqué.

L’ambiance qui règne au couloir Guangzhou est à couper le souffle. Les vêtements sont tellement beaux et attrayants que les yeux finissent par être séduits jusqu’à toucher le cœur.
Entraînant ensuite la main dans le sac pour s’acheter une belle robe, ou un beau Jeans.

Ce qui dérange c’est la situation des vendeurs qui ne sont pas dans des conditions favorables.
Trouver une solution pour eux sera un ouf de soulagement.

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Grâce Nkoy

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