Les kinois font face, chaque jour, à une insécurité grandissante à Baramoto. Ce climat est créé par les jeunes délinquants communément appelés « Kuluna ».
Dès qu’il fait 18 heures, ce coin se transforme en une jungle contrôlée par les inciviques. Dans ces heures là de la soirée, les compatriotes malchanceux perdent argent, téléphone ou tout autre objet de valeur.
Interrogés à propos de cette situation, les riverains ne cachent guère leur ras-le-bol.
» Chaque soir ici, dès que la police part, la population est marginalisée par les jeunes kuluna. Ces enfants font pleurer les gens ici. Hier une dame était inconsolable après avoir perdu son chapeau de mèches (cabelo) » , se lamente une commerçante.
Un taximan à son tour dévoile la manière dont ils opèrent et là où ils se réfugient.
» La plupart d’entre eux viennent du camp militaire qui est en face. Après avoir volé ils rentrent là où ils viennent « , affirme-t-il.
Et de poursuivre :
» Là bas, ils ont tout un gouvernement bien structuré. Et parfois, ceux qui sont volés vont se plaindre là bas pour récupérer leurs objets moyenant quelque chose « .
Un vendeur des cigarettes par contre a proposé des solutions pouvant éradiquer cette situation qui perturbe la paix.
» Faire fonctionner le bureau de la police en face pendant 24h et électrifier les avenues kabinda et militants résoudra ce problème. Il y a trop de places isolées et le bureau de la police en face ferme à 18 heures « , confie-t-il.
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Le phénomène kuluna à Kinshasa
Baramoto n’est pas le seul coin de Kinshasa où les kuluna font leur loi. Ce phénomène urbain se trouve dans toutes les communes. Les autorités doivent poursuivre les actions afin de les arrêter et les envoyer à Kanyama Kasese pour la rééducation.
Signalons que Baramoto se situe entre les communes de Barumbu, Gombe et Limete. La plupart des gens qui se rendent au centre ville de Kinshasa passent par cet endroit.
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Emongo Gérôme
