La femme est un être doté des capacités multidimensionnelles parmi lesquelles, le don de la vie.
En effet, pendant neuf mois, elle garde un autre être dans ses entrailles, ce qui fait d’elle une mère.
Après ce temps vient l’accouchement, le moment tant attendu où elle doit donner vie en exposant la sienne.
Les douleurs d’ enfantement prennent place, elles sont tellement intenses que l’envie d’abandonner naît.
Aux côtés d’elles, des héroïnes qui viennent à la rescousse. Elles sont appelées « sages-femmes ». Sur le front de la vie, elles combattent. Leurs missions sauver des vies.
Pour elles, la vie de la mère et celle de son enfant sont un trésor.
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Micheline Biau, 32 ans au service de la vie
Micheline Biau, sage-femme à l’hôpital Saint-Joseph depuis 32 ans. Un modèle qui se dit fière d’avoir choisi de servir la vie.
» J’ai choisi d’être infirmière et accoucheuse. Je le tiens de mon père qui jusqu’à ce jour exerce le métier d’infirmier » confie-t-elle avec sourire.
Native de Kasongolunda, Micheline Biau a embrassé sa profession en 1985. Bien avant de venir résider à Kinshasa, en 1989.
Une fois à Kinshasa, elle a travaillé au centre de santé Liziba, pendant 3 ans.
Depuis1993, elle fait partie de l’hôpital Saint-Joseph où elle est cheffe de service.
« Je n’ai jamais changé de travail. Ca fait des longues années que je suis dans la salle d’accouchement « , rejouit-elle.
Pour cette grande dame, exercer le métier de sage-femme demande d’avoir un grand coeur. De l’amour, de l’ emphatie et de la compassion.
» Si une sage-femme n’a pas ces qualités, sa place n’est pas à la salle d’accouchement « , insiste-elle.
Elle révèle qu’avec différentes femmes qu’elles rencontre, ce n’est pas facile de surmonter leurs caprices.
» C’est vrai que nous recevons des femmes capricieuses. Elles ne font jamais ce qu’on leur demande. Mais le travail se fait en équipe. Si une femme refuse de m’obeïr, elle le fera sûrement chez l’autre « , rassure-t-elle.
Et d’ajouter:
» Il faut comprendre qu’il y a de ces femmes victimes des viols, c’est compliqué de les convaincre. Étant obstétricienne, il faut avoir l’amour d’aider la femme. Elle a besoin d’être dorlotée et après tout ira bien « .
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Accoucheuse d’autrefois, accoucheuse d’aujourd’hui
Micheline Biau affirme qu’à l’époque les accoucheuses ne savaient pas se comporter vis-à-vis des femmes enceintes.
» À notre époque, les sages-femmes insultaient, tapaient ou grondaient les femmes en travail.
Mais nous, avec les formations que nous avons eues avec feu Henriette Eke, on ne peut pas gronder une femme qui est en travail. Parce qu’elle a des douleurs. Il faut se mettre à sa place et l’accouchement est réussi. »
Pour Wivine Mbendji, sage-femme à Saint-Joseph, l’accueil d’une accoucheuse doit être chaleureux. Parce que ça met en confiance la femme qui est prête à donner naissance.
Une femme qui a des douleurs ne peut pas être stressée par la mauvaise langue d’une sage-femme.
» Nous sommes là pour protéger la mère et l’enfant. Nous refusons les décès maternels et infantiles. J’aime mon métier. Lorsque je suis en face d’une femme, j’aime lui donner le meilleur de moi mais aussi de l’espoir », confie-t-elle.
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Causes des décès maternels
Selon Wivine Mbendji, les causes des décès maternels sont multiples. Les plus courantes sont l’hémorragie du post-partum ( une perte de sang dans les 24 heures suivant la naissance) et l’éclampsie ( crise convulsive généralisée survenant chez une femme enceinte, dans un contexte d’hypertension gravidique).
Pour ce travail d’extrême importance, les sages-femmes de l’hôpital Saint-Joseph aimeraient qu’on parle d’elles lorsqu’elles partiront.
Leur préoccupation est qu’elles soient considérées et qu’elles reçoivent toute aide qui pourrait venir en guise de promotion de leur travail.
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Grâce Nkoy
Personnellement, j’ai de l’estime à mes consoeurs citées ci-haut non seulement parce que nous pratiquonss le même métier, mais et surtout du fait que nous avons tavaillé ensemble, dans les conditions difficiles au début mais se sont améliorées au fil du temps. Mon grand plaisir c’est aussi le fait de voir naître profession de sage femme prend de l’ampleur, et commence à être reconnue par notre société. J’ai l’espoir que les décideurs emboiteront les pas pour élever la profession de sage femme au rang des professions nobles au même titre que la médecine, la magistrature, et et que une sage femme soit couverte d’une certaine immunité dans l’exercice de sa profession. Les erreurs techniques deviennent de plus en plus rares, mais les accident de service, personne ne pourrales prédire mais parfois nous regrettons le sort
qui nous est réserveé lorsqu’il survient, oubliant même tout les sacrifices et effort consentis pour préserver la vie de deux êtres humains. Merci à tous ceux qui liront mes commentaires et je réitère toute ma confiance à cette grande équipe des sages femmes de l’hôpital Saint Joseph et d’ailleurs a qui je dis: si longue soit la nuit, le jour finira par venir. Georges Kihuma, Maieuticien de carrière.