La fiscalité et le modèle économique des médias numériques étaient au Centre des échanges des journalistes membres de MILRDC. Cet entretien fructueux a eu lieu vendredi 17 Juin, à Kinshasa, grâce au concours d’Internews.
Israël Mutala, président de cette structure et Maxim Wawina, cadre du ministère des médias, étaient intervenants du jour. Chacun d’entre eux ont abordé une thématique précise, en rapport avec le sujet du jour.
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Modèle économique des médias numériques
Israël Mutala a fait l’apologie du modèle économique des médias « Online ». Prenant la parole, il a indiqué que les médias en ligne ne sont pas différents des autres entreprises. Cela veut dire qu’ils ont aussi un modèle économique qui est un moyen de gagner des bénéfices.
» Un média numérique peut avoir plusieurs sources des revenues: la publicité, l’abonnement et la redevance. Pour y arriver, tout passe par le contenu de qualité et le trafic ou audience de votre média. Sans oublier d’équilibrer les dépenses et les recettes « , a-t-il conseillé.
Le président de MILRDC, a par ailleurs appelé ses confrères à cogiter sur l’écosystème publicitaire congolais.
» Nous avons un problème sérieux concernant les publicités, car on a une concurrence déloyale dans ce secteur médiatique. Cela est dû à la libéralisation du secteur. Nous devons tout faire pour trouver la solution durable« .
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La fiscalité des médias en ligne
De son côté, Maxime Wawina, représentant du ministère des médias, s’est axé sur la fiscalité. Prenant le verbe, il s’est basé sur les aspects juridiques, en évoquant des lois et arrêtés du secteur médiatique. Ceux-ci concernent le statut, fixent le mode d’admission, les taxes et le prix à payer.
Concernant le statut, il a évoqué le quatrième article de la loi de1996, qui définit un média. Pour l’admission, il a présenté la disposition obligeant d’adresser une lettre au ministre de tutelle. S’agissant du droit d’exploitation, il faut payer 5.000 USD conformément à l’arrêté Makelele.
À propos des taxes, il a fait savoir que les médias numériques payent simplement 5 pourcents de lapublicité. Maxim Wawina à par ailleurs demandé aux hommes de médias de se conformer aux différents règlements médiatiques du pays. Car d’ici là, les médias qui ne seront pas en ordre feront face à des sanctions.
Signalons que la presse congolaise en général fait face à un sérieux problème lié à l’économie. Cela fait de cette dernière dépendante des acteurs politiques mais aussi engendre des antivaleurs comme le phénomène coupage.
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Emingo Gérôme