Félix Tshisekedi, a élevé, mardi, le cardinal Laurent Monsengwo au rang de grand cordon de l’ordre national. Une décoration à titre posthume en reconnaissance des efforts fournis par le défunt cardinal pour la démocratisation de la RDC.
Une médaille a été déposée sur son cercueil, lors de l’éloge funèbre en mémoire de ce digne fils du pays. Mais avant cela, l’ordonnance présidentielle consacrant cette élévation a été lue en mémoire de l’illustre disparu.
Plusieurs personnalités du pays ont répondu présent à cette cérémonie d’adieu à Laurent Monsengwo. Aux côtés des présidents Tshisekedi et Sassou-Nguesso, des politiques, des religieux et, aussi une frange de la population.
La messe de suffrage a été officiée par l’archevêque métropolitain de Kinshasa, Fridolin Ambongo. Le cardinal Ambongo a profité de l’occasion pour rappeler la meilleure façon de rendre un vibrant hommage à Monsengwo :
« La meilleure façon d’honorer la mémoire de ce personnage, c’est de s’engager résolument. Pour que les richesses immenses, dont l’éternel a doté notre pays, servent au bien de nos populations et non à un petit groupe de privilégiés ».
Et de poursuivre:
« On ne peut rendre hommage à la mémoire du cardinal Monsengwo, si on laisse la population croupir dans la misère ».
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Laurent Monsengwo, digne fils de la RDC
Laurent Monsengwo est né le 7 octobre 1939 à Mongobelé, village situé dans l’actuel Kongo-Central. Il a été l’une des voix critiques à l’égard des régimes de l’histoire politique de la RDC.
Ordonné prêtre en 1963, Monsengwo fut évêque en 1980, sous l’impulsion du pape Jean-Paul II dans l’archidiocèse de Kinshasa.
En 2010, Monsengwo a été consacré cardinal par Benoît XVI et c’est en 2018 qu’il se retire de sa charge épiscopale.
Laurent Monsengwo fut un prête catholique congolais, docteur en Écritures Saintes et professeur de théologie.
Rappelons que le cardinal Monsengwo a tiré sa révérence, le 11 juillet à Versailles (France), de suite d’une maladie.
La RDC vient de perdre un digne fils. Celui-là même qui a été un acteur majeur aux premières heures de la démocratisation du pays.
Parrain de cette démocratie durement acquise, il a été jusqu’à ces heures porteur de la voix du peuple. Ce, face, à des dirigeants qui ont fait de la répression et la corruption un mode de gestion.
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Tichick NGONGO