RDC : le HCR vient en aide à plus de 40.000 déplacés et des familles d’accueil dans le Grand Kasaï

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L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés vient de finaliser une distribution d’aide en espèces au profit de plus de 43.000 personnes déplacées, retournées et membres des familles d’accueil dans les Territoires de Demba, province du Kasaï Central et de Mweka, province du Kasaï, en République démocratique du Congo (RDC).

NEW YORK, USA, le 10 Decembre 2020,-/African Media Agency (AMA)/-En août dernier, plus de 32.000 personnes ont dû fuir les violences à la suite d’un conflit intercommunautaire dans la localité de Bakwakenge, au Kasaï Central. 

La plupart des déplacés ont fui pour sauver leur vie, laissant derrière eux leurs maisons et leurs biens – Ali Mahamat, Chef de la Sous-Délégation du HCR à Kananga

« La plupart des déplacés ont fui pour sauver leur vie, laissant derrière eux leurs maisons et leurs biens », a déclaré Ali Mahamat, Chef de la Sous-Délégation du HCR à Kananga, au Kasaï Central.

Des équipes ont immédiatement été déployées sur le terrain afin d’enregistrer et répondre aux besoins les plus urgents des déplacés internes.

Le HCR a par la suite distribué des articles comprenant des bâches en plastique, des couvertures, du savon et des kits d’ustensiles de cuisine à plus de 10.000 personnes.

« Il était important de réagir rapidement en leur venant en aide et aussi aux communautés d’accueil qui malgré leur capacité souvent limitée et l’extrême pauvreté ont accueilli les personnes déplacées internes les bras ouverts », a ajouté M. Mahamat.Photo : HCR/Pumla RulasheEn mai 2017, des femmes et des enfants congolais arrivant à un poste frontière à Chissanda, dans le Lunda Norte, en Angola, après avoir fui des attaques de milices dans la province du Kasaï, en République démocratique du Congo (photo d’archives)

Le HCR condamne fermement l’attaque contre son personnel à Benak Leka

Selon l’agence onusienne, cette aide rend les déplacés moins susceptibles d’avoir « recours à des stratégies risquées, comme la prostitution ou le travail des enfants ».

« Avec cet argent, je vais pouvoir racheter des habits pour mes enfants et moi, car je n’ai rien pu ramener lors de ma fuite. Je vais également acheter des feuilles de palmier pour construire ma toiture car mon abri n’a pas encore de toit », explique Aziza, une mère déplacée de 35 ans.

Avec cet argent, je vais pouvoir racheter des habits pour mes enfants et moi – Aziza, une mère déplacée de 35 ans

C’est dans ce contexte qu’une attaque contre le personnel du HCR intervenu le dimanche 6 décembre, dans la cité de Benak Leka à 150 km au nord de Kananga.

L’agence onusienne, qui condamne fermement cette attaque, rappelle que « des hommes ont violement interrompu la distribution d’aide en espèces qui a dû être reportée jusqu’à nouvel ordre ». Cela a empêché 300 familles vulnérables de recevoir l’aide dont elles ont désespérément besoin.

« Nous remercions les autorités locales pour avoir pu protéger et évacuer nos équipes en toute sécurité du lieu de l’incident », a fait remarquer le HCR, qui rappelle que la sécurité des employés humanitaires est « primordiale pour pouvoir venir en aide aux populations civiles ».

En attendant, l’agence onusienne va « réévaluer la situation pour pouvoir assister ces personnes dans le besoin ».

Par ailleurs, des mouvements de retour progressifs vers leurs zones d’origines sont observées grâce à l’amélioration du contexte sécuritaire et de l’appel des autorités locales à la paix. Cependant, une fois de retour chez eux, les retournés sont « confrontés à plusieurs obstacles », comme « l’occupation de leur propriété lors de leur exil ou le manque d’infrastructures d’éducation et de santé ».

Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.

Source : African Media Agency (AMA)

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