ABIDJAN, Côte d’Ivoire, Le 13 Octobre 2020,-/African Media Agency (AMA)/-L’évaluation indépendante de développement (IDEV) de la Banque africaine de développement (BAD) a produit au cours de l’année une série de rapports et de des publications de connaissances originaux en termes de contenus et de champs explorés. L’une des éditions du magazine « eVALuation Matters » intitulé « Préparer l’évaluation du futur : big data, technologies modernes et évolution des priorités en matière de développement dans le monde » place l’évaluation au niveau des enjeux actuels et futurs pour une prise de décision la plus informée possible.
Selon cette édition sortie en juin dernier, la quatrième révolution industrielle (« 4RI ») portée par la digitalisation et les nouvelles technologies de l’information entraîne une efficacité et une productivité accrues, de nouvelles manières de faire qui donneront lieu à de nouvelles opportunités d’emploi et porteront la croissance économique.
Le document part du constat que la quatrième révolution industrielle a apporté de nouveaux outils qui créent un nouvel environnement technologique. Comment faire pour que l’impact des politiques de développement soit évalué proportionnellement à cet environnement ? Telle est la question fondamentale abordée dans cette édition.
« La vitesse à laquelle ces technologies sont en train de transformer nos vies est tout simplement exponentielle. Que ce soient les organismes de régulation, les entreprises ou les individus et assimilés, tous doivent s’adapter, au risque d’être d’une autre époque », explique dans le magazine Roland Michelitsch, évaluateur général à la Banque africaine de développement.
Le rapport prend l’exemple d’un environnement modifié par l’impact du Covid 19, « qui a déjà amené les évaluateurs à explorer de nouvelles méthodes de collecte de données à l’appui des évaluations robustes et de haute qualité » : les évaluateurs n’auront d’autre possibilité que d’utiliser les technologies à leur avantage.
Le fait que les nouvelles technologies deviennent rapidement peu onéreuses et plus accessibles, favorise leur utilisation et offre une « occasion inouïe de renforcer la contribution de l’évaluation à la résolution des problèmes de développement » en Afrique, ajoute le document.
Avec la « 4RI », la création, grâce aux avancées technologiques rapides, l’utilisation et le partage des informations et des connaissances sont totalement modifiées dans un processus continu de numérisation. Les évaluateurs doivent relever le défi du « chiffrement accru du big data et de la blockchain (chaîne de blocs) afin de rester au fait de l’évolution technologique ».
La masse et la quantité des données collectées sur des populations vulnérables, « sans que les personnes concernées aient été informées ou aient consenti à un tel usage », pose toutefois l’enjeu des risques liés à leur utilisation et les évaluateurs devront faire preuve d’éthique dans la manipulation de ce type de données.
Big data, blockchain, intelligence artificielle, internet des objets sont, entre d’autres termes, des éléments d’un jargon devenu familier et qui est en train de changer les méthodes de collecte et d’analyse des données en matière d’évaluation des actions de développement.
Aucun secteur ou presque n’est épargné, de la gouvernance à l’énergie en passant par le changement climatique. Les articles suivants présentés dans le magazine donnent une idée du contenu : « Digitalisation du secteur énergétique et évaluation d’impact », « Le recours au « machine learning » pour des évaluations d’impact liées au climat », « L’évaluation de la gouvernance en Afrique sous l’influence des technologies et innovations transformatrices et du big data », « Institutions et politiques agricoles : technologies transformatrices et recherche sur l’évaluation en Afrique ».
La transformation de l’environnement technologie aura des conséquences sur les outils de l’évaluation et sur le profil des évaluateurs qui devront développer les compétences d’utilisation de ces outils.
Ce magazine dessine les contours de l’évaluation du futur.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour La Banque africaine de développement.
Source : African Media Agency (AMA)