Madagascar : dans le sud-ouest, routes et ponts changent la vie des populations avec le soutien de la Banque africaine de développement

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ABIDJAN, Côte d’Ivoire, Le 12 Juin 2020,-/African Media Agency (AMA)/- Blaise et Hélène Juliette Retrama habitent, depuis près de 20 ans, à Ankililoake, commune du sud-ouest de Madagascar. Au fil du temps, ils sont passés d’agriculteurs à grossistes, puis gérants d’un hôtel. « Nous avons commencé dans l’agriculture, se souvient Blaise. Après les récoltes, nous avons construit un hôtel sur le terrain que nous possédions. Maintenant, nous aimerions vraiment l’agrandir car nous recevons de nombreux touristes ici. »

Si aujourd’hui, le couple Retrama ne manque pas de projets, il a néanmoins traversé des moments plus difficiles. « Avant, la route n’était pas bitumée. Il y avait peu de clients à l’hôtel et il nous était impossible de vendre une grande partie de nos produits agricoles », se souvient Blaise. Avant qu’une lueur d’espoir ne jaillisse dans son quotidien : la rénovation des voies de circulation intérieures.

Grâce à un financement de quelque 70 millions de dollars pourvu par la Banque africaine de développement, la grande île de l’Océan Indien a bâti routes et ponts dans le sud-ouest de son territoire, une région rurale où l’agriculture, la pêche et le tourisme sont florissants. Mais avec des routes en si mauvais état, de nombreuses zones étaient presque inaccessibles. Le commerce et le tourisme en ont bénéficié localement, tout en réduisant la pauvreté́ et des vies en ont été sauvées avec des voies devenues plus praticables.

« Quand la route n’était pas revêtue, on avait du mal à transporter les malades à l’hôpital de Toliara. Un jour, nous avons emmené un homme malade dans une charrette pour rejoindre une voiture. Lorsque nous sommes arrivés à hauteur d’Akasiabo, l’homme était mort, raconte, avec peine, Razay Zanabaindrano, sage-femme. Depuis la réalisation de la route, des vies sont sauvées, car nous avons accès facilement aux hôpitaux. Et il ne s’agit pas que de femmes enceintes ou de malades. »

Quelque 107 kilomètres de nouvelles routes et de ponts ont été construits entre Toliara et Analamisampy, améliorant les échanges commerciaux et entraînant une hausse de 15% de la production agricole régionale, selon Jacques Nirison Andriamasinoro, chef de division et coordinateur de projet à l’Autorité routière de Madagascar. « Cette région a un énorme potentiel agricole. Le but était donc de faire sortir les produits agricoles de toutes les régions traversées par la route, explique-t-il. Cette route bitumée a permis d’installer de bonnes conditions de sécurité. Grâce à la Banque africaine de développement, cette route sauve des vies, sauve notre production agricole, notre activité et notre santé. »

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet routier, la Banque a aussi financé des équipements et une formation à destination des femmes en zones rurales pour qu’elles gèrent leur propre ferme et maximisent leur production. Lydia Madam, agricultrice et présidente de l’Association des femmes de Toliara, en est une des bénéficiaires. « Je cultive du coton, des haricots, du maïs et du manioc sur mes parcelles. Pour ce qui est de l’association, nous avons reçu deux pulvérisateurs à maïs, deux semoirs, trois herses et trois charrues. Les charrues ont beaucoup aidé à améliorer nos revenus », se réjouit Lydia.

 « Quand la route n’était pas revêtue, on n’avait aucun moyen d’acheminer nos produits hors de la région, poursuit cette mère de huit enfants. Maintenant, on peut aller loin pour vendre nos produits. Les bénéfices qu’on tire de l’exploitation de la route nous permettent de payer les frais de scolarité et les fournitures scolaires de nos enfants. »

« La Banque a fait des réalisation exceptionnelles et cohérentes dans le sud de Madagascar en combinant la construction des routes et l’aménagement des périmètres hydro-agricoles. Et la Banque poursuit ce travail avec la mise en œuvre du Projet d’aménagement de corridors et de facilitation du commerce, prolongement de la route existante qui ouvrira le pays vers les zones de le COMESA (marché commun de l’Afrique australe et orientale, la SADC (communauté de développement d’Afrique australe, COI (commission de l’océan indien », explique Chérif Mohamed, représentant-pays de la Banque à Madagascar.


Distribué par  African Media Agency  pour La Banque Africaine de Développement.

Source : African Media Agency (AMA)

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