C’est ce vendredi 29 mai qu’entre en vigueur la décision du gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentini Ngobila Mbaka, sur la révision du coût de transport en commun.
Sur le terrain, les transporteurs sont loin de se conformer à la nouvelle reglémentation.
« La décision du gouverneur est irréfléchie. Quand ils ont majoré le prix du carburant en 2018, il n’y avait pas hausse du prix de transport. Le prix était constant jusqu’en 2020. Pour que nous appliquions ce nouveau tarif, il faut que le prix soit ramené à 1440Fc », s’est indigné Dickens, conducteur d’un taxibus.
Un autre transporteur trouvé dans un parking public de la commune de Bandalungwa et qui emprunte le tronçon Bandal-UPN renseigne qu’il y a plus des facteurs qui entrent en compte et que l’autorité provinciale ignore.
« Nous avons des pneus ainsi que d’autres pièces à acheter, mais avec la réduction du prix de transport je ne suis pas d’accord, car c’est un manque à gagner pour nous », affirme le taximan Lunda.
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La rareté des petites coupures: autre casse-tête routier
Les petites coupures, qui devraient être remboursées par les chauffeurs, sont rares. Cette rareté ne favorise pas l’opération d’échange entre clients et conducteur. Et les conducteurs sont obligés de les acheter réduisant leur marge de manœuvre.
« Le fait d’acheter en longueur de la journée des petites coupures auprès des changeurs des monnaies ambulants constitue un déficit pour nous, car nous n’avons pas de profit« , s’est plaint Dickens.
Bédan, un autre usager de la route au courant de la situation, livre également ses impressions.
« Je trouve qu’ils n’ont rien fait de pouvoir baisser le prix de transport. Je payais 500Fc pour une course. Comme annoncé, je dois payer 450Fc. L’écart de 50Fc n’est pas du tout important, car plus des conducteurs déclarent n’avoir pas en leur possession des petites coupures« .
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Tychique Sambi