Depuis le report du confinement total par le premier ministre, les kinois sont restés perplexes sur la suite des événements.
En effet, depuis le vendredi 27 mars, tout est au ralenti dans le vécu quotidien des habitants de la ville de Kinshasa.
La psychose a élu domicile et montre à suffisance la terreur d’un prochain confinement total.
Dans cette fièvre, les kinois restent aux aguets et dans la crainte que ce probable confinement provoque une grogne. Une grogne qui peut amener à déranger la paix sociale.
Pour certains observateurs, à l’allure où vont les choses, et avec la montée en puissance de cette pandémie sur le sol congolais, il est inévitable qu’il y ait confinement, et ce, dans l’intérêt de tous.
D’autres, par ailleurs estiment que le rythme de vie des kinois ne va pas corroborer ce confinement. Le kinois mange ou se procure à manger quotidiennement et difficilement.
Dans cette ville rebelle, la vie continue comme si de rien n’était. Les directives et règles de distanciation ne sont pas rigoureusement respectées. Malgré les mesures prisent par l’autorité urbaine, les kinois se confinent dans les taxis-bus comme d’habitude et les marchés sont pleins sans que l’on se rende compte du danger qui guette.
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La responsabilité de l’État
A ce niveau, le seul maitre et responsable, c’est l’État qui ne joue pas correctement son rôle.
La rumeur se porte bien dans la ville. Elle a pris la place de la vraie information. Impossible pour les kinois de savoir ce que mijotent ses décideurs qui jusque-là n’ont encore rien annoncé officiellement.
Les bruits cours que le gouvernement serait entrain de monter des cantines populaires. Ce, en vue d’approvisionner les kinois pendant le confinement total. Mais ceci n’est rien d’autre qu’une rumeur alimentée par la mauvaise communication des pouvoirs publics.
Le plus urgent pour l’instant, serait de veiller et de prendre des dispositions pour éviter toutes flambées des prix des denrées alimentaires au marché.
Et pendant que l’autorité tergiverse, le virus continue de se propager. Près de 100 cas de contamination ont déjà été enregistré en République démocratique du Congo depuis l’apparition de cette pandémie de Covid-19 sur le sol congolais.
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Pathou Kinzala Nkuka
