Le report du confinement total de trois annoncé dernièrement par le gouverneur de la ville de Kinshasa divise les kinois.
En effet, depuis ce report, les habitants de la métropole congolaise se disent choqués par l’amateurisme des dirigeants de la ville. Ce, pour n’avoir pas bien cerné les tenants et les aboutissants de ce confinement dans une ville de près de 10 millions d’habitants.
Pour certains, Gentiny Ngobila, devrait carrément démissionner de ses fonctions de gouverneur de la ville de Kinshasa, puisqu’il n’en a pas la maîtrise.
» Que Ngobila ne se trompe pas, Kinshasa n’est pas Yumbi où il n’a même pas maîtriser la gestion« , déclare Charlie habitant le quartier Yolo dans la commune de Kalamu.
A en croire certains kinois, le congolais, sinon ceux de Kinshasa vivent au « taux du jour ». Autrement dit, sa survie dépend de sa débrouillardise quotidienne. S’il ne sort pas, il ne mangera pas!
De ce fait, il est pratiquement impossible d’imposer un confinement total à une population dont le gouverneur ne maîtrise pas le nombre. Sans oublier que cette même population croupit dans une pauvreté extrême.
Pour d’autres, la principale question est celle de savoir, ce qu’ils mettront sous la dent pendant ce temps de confinement total.
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Le Covid 19 est réel
Cependant, quelques kinois sont bel et bien conscient de l’existence et du danger du Covid 19, qui a déjà commencé à faire des victimes dans la ville de Kinshasa.
» Si déjà en Europe il y a des milliers de morts dus à cette maladie, nous en aurons des millions en Afrique si nous ne faisons pas attention « , a déclaré un tenancier de terrasse.
Pour ce congolais, l’heure n’est pas à la distraction, mais à une prise de conscience sur la réalité de cette pandémie qui ravage tout sur son passage.
Le report sine die de ce confinement reste le principal sujet à débat dans le chef des kinois qui sont partagés s’il faut ou pas poursuivre avec ce confinement.
Ce qui est sur, ce confinement doit avoir lieu pour limiter les dégâts que pourrait causer le coronavirus dans cette ville où l’on se bouscule déjà au portillon pour se trouver un pain.
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Pathou Kinzala Nkuka
