Initialement prévue pour le samedi 19 octobre, la marche du Comité Laïc de Coordination (CLC) a finalement eu lieu hier, lundi. A travers cette manifestation, le CLC a appelé les congolais à dénoncer la corruption, l’impunité et l’impuissance de la justice.
Cependant cet événement, tant vanté sur les réseaux sociaux n’a pas réussi à mobiliser grand monde. Mais face à cette faible mobilisation, les organisateurs demeurent confiant.
« Même si les gens nous regardent comme si on était des espèces en voie de disparition, il y aura beaucoup de gens dans les prochaines marches« , a déclaré Isidore Ndaywel, Coordinateur du CLC.
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L’opposition et les forces vives unies pour dénoncer la corruption
C’est au centre-ville que cette marche a connu son point de chute. Un mémorandum a été lu devant le Palais de la Justice par l’un des organisateurs.
Plusieurs partis politiques issus de la coalition LAMUKA ont participé à cette marche. Dont, le MLC représenté par Ève Bazaïba et L’ECIDE de Martin Fayulu.
Ils ont été rejoints par des représentants de l’Eglise du Christ au Congo (ECC). Comme les autres manifestants, les forces vives de Kinshasa voulaient dénoncer les faits de corruptions ainsi que la passivité de la justice.
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Qu’est ce qui pourrait justifier la faible mobilisation populaire ?
Plusieurs avis ont été récoltés à propos de la faible mobilisation lors de cette marche. Certains kinois estiment que le jour était mal choisi. D’autres, par contre parlent de l’absence d’une adhésion populaire importante.
Les congolais seraient-ils las des manifestation pacifique et/ou de protestation? Il ne s’agirait non plus de la peur d’être réprimandé. Car depuis l’avènement du nouveau président, les manifestations pacifiques sont « humainement » encadrées par la Police. Cette police qui n’a signalé aucun incident s’est, par ailleurs, dite satisfaite du déroulement de cette marche.
Comment pour une question aussi préoccupante, qu’est de manifester pour dénoncer la corruption et la passivité de la justice congolaise, les congolais ont préféré vaquer à leurs occupations?
Le congolais serait-il sensible à la question de la corruption? Pourquoi le mot d’ordre du CLC a perdu, aujourd’hui, toute sa consistance?
A coup sûr, loin de la réaction positiviste du Coordonnateur de cette structure, il apparaît clairement que les temps ont changé. L’élan démocratique remarquée lors des marches contre un 3ème mandat de Kabila semble loin derrière la conscience des kinois.
Ainsi, au risque de subir une nouvelle absence d’adhésion populaire, le CLC devrait peut-être revoir son modus operandi. Déjà, qu’organiser une marche un lundi était une erreur stratégique monumentale.
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Joseph Tshibanda
