Lundi, 26 août 2019. 4 heures du matin. Après des âpres tractations, la Présidence de la République rend son verdict : la mouture présentée par Sylvestre Ilunga Ilukamba est validée. Le gouvernement peut enfin être publié.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres dit-on. Alors que des bruits de couloir prédisaient la présence de Bahati ou d’un de ses proches dans ce gouvernement, c’est plutôt l’aile FCC de l’AFDC qui voit deux de ses membres êtres propulsés ministres. Néné Nkulu au ministère de l’Emploi, du travail et de la Prévoyance social et Steve Mbikay à celui des Actions humanitaires et de la Solidarité Nationale.
Les jeux sont faits et Modeste Bahati devra en avaler la pilule.
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Les félicitations de Bahati, un aveu d’échec ?
A travers un tweet, Modeste Bahati a quand même félicité les heureux nommés. Tous les nommés, bien sûr!
Quel avenir pour celui qui continue à clamer haut et fort sa légitimité à la tête de l’AFDC-A ? Le camouflet lui infligé à la sortie du gouvernement Ilunga consacre-t-il le dédoublement de cette plateforme ? Autant des questions pertinentes !
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Écartée des affaires, l’AFDC-A de Bahati tiendra-t-elle le coup ?
Premier scénario possible : Modeste Bahati rejoint l’opposition. Ce cas de figure, même si il est peu probable vu les discours tenus par l’ancien ministre du Plan ne résoudra pas pour autant la question de l’avenir de la plateforme.
Supposons que l’actuel Vice-Premier Ministre de l’Intérieur donne raison à Bahati et ne reconnaisse que sa seule aile comme l’AFDC légitime. Rien ne rassure,-connaissant la nature de l’homme politique congolais-, que tous ceux qui lui sont restés fidèles pour le moment le rejoindront dans l’opposition.
Bahati, dans ce cas, se grefferait-il ou s’allierait-il à l’une ou l’autre plateforme de l’opposition pour conserver son poids ?
Rien ne rassure que les autres opposants voudront nécessairement l’avoir à leurs côtés. Une querelle de leadership peut vite arriver.
Rester dans la majorité ? C’est l’option que semble avoir pris le natif de Katana. Mais pour y faire quoi ? Y jouer quel rôle ? Soutenir un gouvernement dans lequel il n’était pas le bienvenu ?
La grande gagnante sur ce coup semble être Néné Nkulu. A elle seule, elle vient d’hypothéquer l’avenir de Bahati et d’une trentaine de députés lui restés fidèles.
Néanmoins, il ne faudrait pas sous-estimer l’ancien candidat au Perchoir du Sénat. En politique, rien n’est jamais acquis…
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Michel Kalubi
