RDC-Gouvernement : entre promesses, harassement et lassitude

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Luanda, 21 aout 2019, Félix Tshisekedi assiste, comme témoin, à la signature de l’accord de paix entre le président du Rwanda et celui de l’Ouganda. Au cours de la conférence de presse clôturant la rencontre, le président congolais annonce :

« Si tout va bien, le gouvernement sortira cette semaine. Je crois que c’est une question d’heure. Demain, je recevrai le Premier ministre avec la première mouture du gouvernement (…). En fin de journée, on pourra annoncer la composition du dit gouvernement. »

Trois jours plus tard, le peuple congolais attend toujours…Sortira, sortira pas !

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Entre blocage politique et impatience de la population

La rencontre prévue entre Félix Tshisekedi et son Premier ministre, Sylvestre Ilunga, n’a plus eu lieu le 22 aout 2019. Le lendemain, vendredi 23 aout, les deux hommes d’Etat ne se sont pas non plus vus.

Dans un tweet posté sur son compte officiel, le Porte-parole du Président Félix Tshisekedi l’annonce pour ce samedi 24 aout 2019.

Manifestement, tout n’est pas encore prêt pour que le premier gouvernement issu de l’alternance voie le jour. Existerait-il de nouveaux blocages ? Qu’est ce qui ferait encore tirer les choses en longueur ?

Difficile de répondre à ces questions avec précision. Cependant, l’attente de la sortie du nouveau gouvernement ainsi que les discours d’annonce qui l’ont accompagné  lassent peu à peu  une part de la population congolaise et en laissent d’autres dubitatifs, comme en témoignent les réactions sur les réseaux sociaux.

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Les hommes changent à la tête des institutions mais pas les pratiques

En amour, les promesses n’engagent souvent que ceux qui les écoutent. En politique, aussi.  Ce phénomène ne choque même plus et, est même devenu carrément un emblème des politiciens congolais.

A force des déclarations et des promesses non tenues, ils sont parvenus à susciter un désintérêt de la chose politique dans le chef de la population congolaise.  

En l’absence d’idéaux, l’homme politique congolais est vu aujourd’hui, aux yeux du peuple, comme un être se croyant au-dessus des lois et agissant pour son propre intérêt d’abord.

Après près de 7 mois d’attente, espérons que la prochaine annonce sera la bonne. Et si ce n’est pas le cas, attendons la suivante.

Toute façon, une promesse non tenue ne coûte rien, sauf peut-être de la crédibilité…mais ça c’est un autre débat.

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Prince Djungu & Michel Kalubi

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