Qui en veulent au président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK) ? En 6 mois, Gode Mpoyi Kadima a échappé à plusieurs tentatives d’assassinat, apprend-t-on de ses proches.
D’ailleurs, la police a renforcé la sécurité à son domicile et à son bureau, voire son escorte.
Ne sachant plus l’atteindre à ces 3 endroits, ses ennemis, loin de se décourager, ont tenté une embuscade mortelle à son église. Là où on pouvait s’y attendre le moins.
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Un commando à l’église Images de l’Eternel pour tuer Godé Mpoyi
En effet, selon des fidèles de l’Église Images de l’Éternel, un commando a, le mardi 6 août, tenté d’assassiner leur pasteur en plein culte.
D’après les témoignages recueillis sur place, un homme sorti de la foule de fidèles a demandé au service protocole de lui indiquer les toilettes. Il s’est alors fait accompagné par un membre du protocole. Mais arrivé aux toilettes, il a été surpris avec une arme qu’il s’employait à charger.
Étonné par cette découverte, le jeune homme du protocole qui l’y avait accompagné lui posa la question de savoir ce qu’il faisait en manipulant une arme à feu ? Et le quidam de lui répondre sur un ton sec et déterminé :
« Je suis venu abattre votre pasteur. Sa chance, c’est de n’être pas venu au culte de ce soir parce que c’était fini pour lui ».
Le temps pour le protocole d’alerter ses frères, l’assaillant avait déjà réussi à s’enfuir, non sans intimider celui qui lui a servi de guide.
Alors qu’il était programmé pour prêcher à ce culte, le pasteur Godé Mpoyi s’était excusé en dernière minute. Laissant la tâche de donner le sermon à l’un de ses adjoints.
Bien entendu, ces faits ont été portés à la connaissance de la police. Une enquête a été ouverte pour essayer, grâce aux images enregistrées par les caméras de surveillance, d’identifier le commando.
Ainsi, la police envisage de renforcer aussi la sécurité aux abords de l’église Images de l’Éternel.
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Opération mains propres contre le clan Kimbuta comme source d’ennuis
En peu de temps, depuis son accession à la tête de l’APK, le président Godé Mpoyi s’est fait beaucoup d’ennemis en déclenchant une opération mains propres dans une ville, qui de l’avis de plusieurs observateurs, a été gérée de manière kleptocratique pendant plus de 11 ans par l’ex gouverneur, devenu sénateur, André Kimbuta Yango.
Aussitôt arrivé à la tête de l’APK en mars, Godé Mpoyi a mis l’ex président Roger Nsingi en prison pour détournement des biens de la ville. Notamment une partie de son charroi automobile, 6 véhicules.
Godé Mpoyi s’est ensuite attaqué à Guy Matondo, ex ministre des finances de Kimbuta. Il a fait l’objet en mai d’une motion mue par Tenge Te Litho pour mauvaise gestion. Et comme principaux griefs : le détournement des deniers publics, le surendettement en 3 mois de la ville pour 18 millions $ et la mise en place d’un système des comptes fictifs et parallèles.
Après avoir été contraint à la démission, il a été aussitôt mis à la disposition du parquet près la cour de cassation.
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L’ex Dg de la DGRK contraint à la démission
Après Guy Matondo, vint le tour de Raoul Elenge ancien Directeur général de la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK). Ce dernier, après une plénière houleuse, fut aussi contraint à la démission.
Il est aussi dans le viseur des autorités judiciaires pour détournement des deniers publics. Les députés provinciaux lui reprochent notamment des commissions occultes et illégales qu’il reversent à certaines structures.
Vint ensuite le tour du Directeur général du Fonds d’assainissement de la ville de Kinshasa (FONAK). Jean Claude Muissa a été aussi interpellé pour mauvaise gestion par l’APK.
La gestion de la taxe de 200 francs congolais que le FONAK perçoit dans les marchés urbains et municipaux n’a pas convaincu les élus provinciaux.
Tout comme la gestion des contributions de l’OGEFREM, du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) et de l’Office congolais du contrôle (OCC).
La RASKIN (régie d’assainissement de la ville de Kinshasa) fait aussi l’objet de plusieurs initiatives de contrôle parlementaire, qui sont en cours.
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Audit général de la ville de Kinshasa : Kimbuta visé directement
Une autre raison pour laquelle, la vie de Gode Mpoyi est en danger, c’est l’audit général de la ville de Kinshasa qu’il a commandé pour une durée de 45 jours.
Les cadavres dans les placards de la capitale de la RDC qui risquent d’être découverts seraient aussi la cause de ses ennuis, selon plusieurs observateurs.
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Refus de payer deux fois l’indemnité de sortie aux députés provinciaux de 2007
Godé Mpoyi est aussi celui qui a refusé, en juin, que les députés provinciaux de la législature passée (dont le mandat a pris fin en 2019) touchent deux fois leurs indemnités de sortie. Une enveloppe globale de 350.000$ avait été disponibilisée à cet effet.
Par inadvertance, le gouvernement central avait viré cette somme au titre des indemnités de sortie des députés provinciaux alors qu’ils avaient déjà reçu leurs indemnités en 2011.
Malgré l’insistance d’un groupe de députés de se faire payer cette somme contre commission, le président de l’APK les a éconduits et a restitué cet argent dans le compte général de la ville.
Cet épisode lui a valu aussi d’être voué aux gémonies par d’anciens députés véreux qui voulaient se faire payer doublement.
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Godé Mpoyi, téméraire et incorruptible
D’après les proches du président de l’APK, les tentatives d’assassinat et les menaces de mort se sont accentuées depuis que Godé Mpoyi a rejeté des offres alléchantes de corruption pour qu’il mette fin à son opération mains propres.
Ferme, sur Top Congo, Gode Mpoyi avait déclaré qu’il ne fera de cadeau à personne. Il ne lâchera rien tant qu’il aura la confiance de ses collègues députés, du peuple congolais, de son autorité morale et du président de la République.
Pour lui, il n’y aura pas de personnalité intouchable. Kimbuta n’a pas été interpellé parce que l’APK n’a des pouvoirs que sur des personnes en fonction.
À part Godé Mpoyi, Tenge Te Litho, actuel ministre provincial de l’environnement, avait fait aussi l’objet des menaces de mort. Ce, pour avoir interpellé l’ex ministre Matondo.
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Arthur Bitambi
