Le Front Commun pour le Congo (FCC) a annoncé lundi 15 juillet la radiation définitive de Modeste Bahati. Ce, à l’issue d’une réunion des présidents des regroupements politiques membres de la coalition
Pour justifier cette décision, le FCC déclare avoir épuisé toutes les voies de réparation de la crise née suite à la non-désignation de Bahati comme candidat au poste de président du Sénat.
En entérinant le choix de Tambwe Mwamba, la coalition avait versé la goutte de trop dans le vase de l’AFDC-A. Ce regroupement, pourtant 1ère force de la coalition avait jusque-là fait des concessions en espérant être finalement récompensé.
Dans une interview accordée à Lalibre Afrique, Modeste Bahati avait estimé que son divorce le clan de l’ancien président déclencherait une descente aux enfers du FCC. car avait-il précisé:
“Ce qui est certain, c’est qu’avec le départ de l’AFDC du FCC ; la charpente va s’écrouler”.
Allusion faite à une probable série de départ, surtout que de tous les membres du FCC, le PPRD est la seule force politique solide de la coalition. Tous les autres regroupements et partis politiques sont remplis d’opportunistes politiquement instables.
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Le dilemme Bahati
« Nous ne quémandons rien. On n’a pas peur. On va participer à cette compétition. L’opinion publique est de notre côté. Bien sûr, ce n’est pas elle qui va voter pour le président du Sénat mais les sénateurs et nous avons bon espoir« , avait lancé Modeste Bahati.
Pour l’élu de Bukavu, sa démarche vise à sauver le FCC des mauvais choix qui font échouer la plateforme. Allusion faite au mauvais casting sur le dauphin ayant entrainé l’échec du FCC à la présidentielle de décembre 2018.
Ce qui du reste n’est pas faux. A chaque désignation, le choix porté par Joseph Kabila suscite des remous au sein de sa famille politique. Mais aussi l’étonnement de l’opinion. A croire que l’ancien président ne vise qu’à son seul satisfecit, car ce choix convainc rarement.
Si pour Jeanine Mabunda à l’Assemblée nationale, la motivation a été sa loyauté, en plus de sa compétence avérée, qu’est-ce qui motive le choix d’un opportuniste comme Alexis Thambwe Mwamba au Sénat ?
Ce mauvais casting, « tendon d’Achille » du FCC, ne laisse pas sans mots ceux qui cultivent en eux l’espoir d’une autonomie d’action, comme l’AFDC-A.
Et si Modeste Bahati remporte cette élection, nous assisterons alors à l’un de plus grand déluge politique de notre pays.
Une chose est sûre, le départ de l’AFDC relance le débat sur la majorité au parlement. Ce qui modifie les rapports de force entre différentes coalition politique, jusque dans la composition du nouveau gouvernement.
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Arthur Bitambi