10 janvier 2019, la CENI annonce, vers 3h du matin, les résultats provisoires de l’élection présidentielle de décembre 2018. L’opposant Felix Tshisekedi arrive en tête du scrutin avec 7.051.013 de suffrages valablement exprimés, soit 38,57%.
Cette annonce recueille l’assentiment d’une grande partie de la population et laisse les fanatiques et électeurs de Martin Fayulu en émoi.
Le candidat porté par la Coalition LAMUKA ne tarde pas à rejeter ces résultats. Il crie à la fraude et exige la vérité des urnes.
Soutenu par une partie du clergé catholique, la communauté internationale et certaines organisations panafricaines, Martin Fayulu tiendra des meetings et conférences à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Avec pour leitmotiv: réclamer la vérité des urnes.
Et plus le temps passe, cette quête pour la « vérité des urnes » prend de plus en plus l’air d’un chantage. Chantage en vue d’un positionnement politique futur.
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Moîse Katumbi se positionne dans l’opposition républicaine
Désigné Coordonnateur de Lamuka pour 3 mois, Moïse katumbi dit être dans l’opposition républicaine. Et lors d’un interview exclusive, il ne cache pas son soutien à l’endroit de Félix Tshisekedi.
Pourtant, Martin Fayulu et les autres membres de la coalition se maintiennent dans l’irréversible quête de la recherche de vérité des urnes.
Quelques jours après, l’ex-gouverneur du Katanga reviendra en RDC et depuis, silence radio et absence remarquée lors des actions projetées par LAMUKA.
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Fayulu reconnaît indirectement Tshisekedi et propose la création du HCNRI
Dans un document rendu public et daté du 10 mai 2019, Martin Fayulu a proposé à la Communauté internationale la création du Haut Conseil National des Reformes Institutionnelles (HCNRI).
Cette institution, qu’il souhaite dirriger, devra selon lui se charger des reformes à opérer dans certaines institutions du pays.Dont, la CENI et la Cour constitutionnelle.
Très vite réagissent les lieutenants de Katumbi. Parmi eux, Olivier Kamitatu qui sans ménager Martin Fayulu voit en cette proposition la consécration d’un radicalisme stérile. Pour lui, c’est la fin d’une lutte pour la vérité des urnes qui clarifie la diabolisation intenté stupidement contre Moïse Katumbi par ses collègues de Lamuka.
De son côté, Francis Kalombo lâche sur son compte Twitter:
« La journée on envoie le peuple dans la rue pour se faire tuer et la nuit on négocie un poste (pour lui seul) à la tête d’une institution!!! La vérité des urnes à la congolaise« .
Fayulu n’est désormais plus l’incarnation de cette lutte pour la vérité des urnes. Avec cette main tendue (indirectement), il dévoile lui aussi son souhait de se voir positionné.
Interrogé sur cette proposition, Félix Tshisekedi, a expliqué ne pas voir l’utilité d’une telle institution.
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Mbusa Nyamuisi quitte Lamuka et fait allégeance à Fatshi
L’un de plus grand retournement restera certainement celui de Mbusa Nyamuisi. Cet ex-leaders de Lamuka, a effectué un retour remarqué sur la scène politique à Kinshasa en rendant, mercredi 19 juin, un hommage appuyé Félix Tshisekedi.
Alors qu’il se montrait intransigeant au lendemain de l’annonce de résultats de la présidentielle, l’ex-rebelle lâche Lamuka.
D’après lui, il y a de la part de Felix Tshisekedi des efforts pour la promotion de la réconciliation et de la cohésion nationale. Ce qui du reste justifie son revirement à 180° afin de contribuer tant soit peu, à ce que le pays soit un des meilleurs endroits où il faut vivre.
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Freddy Matungulu envoyé à la BAD
Resté jusque-là aux côtés de Martin Fayulu, Freddy Matungulu a lui aussi annoncé son retrait de Lamuka. Ce, après avoir obtenu de la part de Felix Tshisekedi le poste de Représentant de la RDC à la BAD.
Un autre de leaders Lamuka qui laisse croire que le combat de vérité des urnes n’était réellement qu’un combat pour des intérêts personnels.
Certes l’ego de Jean-Pierre Bemba le maintient encore dans la position Lamukiste. Mais sur terrain l’opinion constate clairement son détachement à la lutte engagée il y a 6 mois. Il y a lieu de relever notamment, son absence remarquée lors de la marche avortée du 30 juin 2019.
Adolphe Muzitu donne jusque-là l’impression de rester fidèle à la vérité des urnes. Certainement en attendant sa part de gâteau.
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Délice Masonga
