Depuis son investiture, en janvier, Felix Tshisekedi loge à la cité de l’Union africaine. Le palais historique destiné aux chefs d’Etats à Kinshasa est inhabitable et l’ancien président, Joseph Kabila, aurait acheté la villa de Mont Ngaliema.
Ainsi, le 13 juin 2019, le Dircaba du Chef de l’Etat, Désiré-Casimir Kolongele Eberande, a écrit à la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics pour solliciter une « autorisation spéciale et avis de non-objection » afin que la présidence signe un contrat de gré à gré avec une société dénommée « Democratic Congo High Tech Construction », pour la somme de 180 millions d’euros, soit 205 Millions $. Ce, pour « construire et réhabiliter » la résidence et les bureaux du président et de ses collaborateurs à Kinshasa.
Un action à la fois illégal et frisant la malhonnêteté surtout que l’entreprise à laquelle la présidence voudrait attribuer le marché n’a été créé que le 31 mai 2019, d’après le registre officiel des entreprises.
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L’ombre de Vidye Tshimanga derrière cette tractation
Certes, pour des raisons de sécurité nationale, la loi n°010/10 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics prévoit une procédure dite des « marchés spéciaux. Mais pareil urgence doit faire l’objet d’un décret du Premier ministre. Ce après délibération en Conseil des ministres (Art. 45 alinéa 2 de la loi n°010/10 du 27 avril 2010).
L’urgence quant à la construction de cette résidence officielle est, certes, tolérable. Mais en aucun cas, la manière dont ce marché a été attribué!
Dans le couloir du palais de la nation on murmure et on semble citer le nom de Vidye Tshimanga. Le « très » spécial conseiller du président, serait l’artisan de cette tractation incongrue.
Ce conseiller prétendument « stratégique » qui a exposé la stratégie de son chef sur un plateau de télé étrangère, aurait, en effet, négocié ce marché et ramené cette entreprise turque.
Que cache ce marché négocié à la manière d’un vulgaire « cop »?
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Cacophonie entre le Dircaba et le Porte-parole du président
Bien que les structures de la présidence s’évertuent à contester l’originalité de ce document qui circule sur les réseaux sociaux, ce marché est vrai. C’est en tout cas ce que nous confirme une source à la primature.
Et pour étayer ses informations, la source nous renvoie à l’exemplaire reçu à la primature (ci-dessous).
Comment un faux document peut-il être réceptionné à la primature? Et même dans sa manœuvre, la présidence n’arrive à coordonner ses versions. Alors que le Direcaba du chef de l’Etat parle d’un faux document, le Porte-parole, lui, dit qu’on a falsifié un document de la présidence.
Peut-on falsifier un faux ? Telle est la question!
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Arthur Bitambi