Prévu pour ce jeudi 30 mai à 08h00, la dépouille d’Étienne Tshisekedi arrivera à Kinshasa, de sources sûres, dans la soirée. Les raisons logistiques et la désorganisation matérielle expliqueraient ce retard.
Et pourtant, fort des préparatifs avancés au niveau de Kinshasa, le gouvernement a décrété la journée de ce jeudi chômée et payée dans la ville de Kinshasa. Un acte administratif abusif qu’aurait certainement réfuté le sphinx de son vivant.
Faut croire qu’on nage en plein dans une nouvelle conception de l’Etat de droit… et ce, au nom de celui qui sans conteste demeure le père de la démocratie congolaise.
C’est finalement ce matin vers 10h, heure de Bruxelles, que l’avion du Sphinx à quitté le sol belge.
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Qu’est ce qui explique le retard du rapatriement?
Quelques heures à peine avant le décollage du vol initial, mercredi, une source au ministère belge des Affaires étrangères annonce un « report ». Elle évoque les « raisons logistiques».
Il est 19h et l’info est mise à la sur le site de RFI. À Kinshasa, c’est la réaction épidermique qui prime.
Alors que les uns crient au fakenews, les autres confondent report et retard. Et du côté de l’organisation, Silence radio.
On préfère balancer à la télévision, l’état de l’avancement des travaux des lieux funéraires.
C’est seulement à 2h du matin, que sera diffusé un communiqué signé du « comité de coordination » des obsèques. Un texte très court qui parle d’un report « à la dernière minute ».
Il précise que cette « situation est totalement indépendante de la volonté des autorités belges et des organisateurs des obsèques ».
Simple fuite en avant quand on sait que les autorités belges n’ont pas été associées à l’organisation.
Le texte invoque à son tour un problème « logistique » sans donner plus de précision sur les raisons de ce faux départ.
On parle de deux avions: l’un des 200 places et l’autre de 49 personnes. On ne sait pas quel est l’avion affrété par les organisateurs.
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Et les responsabilités ?
Nos sources renseignent que l’avion affrété pour le rapatriement n’est pas arrivé à Bruxelles. Il s’agit d’un avion civil de location et non d’un avion militaire belge comme plusieurs l’auraient cru.
Ce qui est le signe d’une « désorganisation totale » de la part du comité d’organisation.
Dans ces genres des cérémonies, la moindre erreur se paie cache. Quand on est censé conduire des funérailles officielles où des chefs d’État sont invités, l’amateurisme est proscrit.
Il suffit de voir comment les journalistes se sont bousculés au Stade des Martyrs pour les fameuses accréditations. Même scène dramatique à Bruxelles lors de derniers hommages.
L’on se dit que lorsque les mains inexpérimentées touchent à la chose, l’on ne doit s’attendre qu’à un miracle.
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Thierry Bishop Mfundu