L’assemblée provinciale de Kinshasa (APK) s’apprête à lever les immunités parlementaires du député provincial Mike Mukebay dès ce vendredi, afin de le poursuivre en justice pour diffamation, chantage et corruption.
L’information a été donnée mercredi par des sources proches du bureau de l’assemblée provinciale de Kinshasa.
Selon elles, depuis un certain temps Mike Mukebay se répand dans les médias pour diffamer le président de l’assemblée provinciale afin de le faire chanter ensuite. C’est son modus operandi, d’après nos sources.
Sur ses faux airs de chevalier blanc, se cache un truand, s’indigne un député provincial.
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Un mandat électif pour régler de compte
Son action de sape contre le président de l’APK, soutiennent nos sources, a deux motifs:
Le premier est le suivant: Mike Mukebay lorgnait sur une des commissions permanentes de l’APK. Il tenait à tout prix à la présider.
Mais les élus provinciaux ayant estimé qu’il n’avait pas le profil requis, notamment parce qu’il est sous-diplômé, ne lui ont pas confié la direction de cette commission tant convoitée.
Il a cherché en vain l’appui du président Godé Mpoyi pour assouvir son ambition.
Vexé par son échec, qu’il impute à son président, Mike Mukebay a commencé, par médias interposés, a porté atteinte à l’honorabilité du président de l’APK.
La seconde raison est à rechercher dans la connexion qu’il y a entre Mike Mukebay et l’ancien président de l’assemblée provinciale Roger Nsingi. Ce dernier est poursuivi pour vol du charroi automobile de la ville, par le bureau Mpoyi.
Il s’est aussi ligué à l’ancien ministre provincial des finances Guy Matondo et au directeur général de la DGRK (direction générale des recettes de Kinshasa). Tous interpellés pour détournement des deniers publics par l’APK, d’après plusieurs sources.
Cette alliance consiste à faire taire le président de l’assemblée provinciale de Kinshasa. Dans le seul but de mettre fin à sa quête de combattre la corruption et le vol des deniers publics.
Pour rappel, Mike Mukebayi est champion en diffamation. Il a déjà diffamé notamment les personnalités suivantes :
- Janeyt Kabila à qui il avait attribué une grossesse du pasteur Sony Kafuta,
- Cardinal Laurent Monsengwo qu’il avait accusé d’avoir été corrompu. Diffamation qui lui coûta près d’une année de prison.
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Arthur Bitambi
