Le rapport provisoire de l’exécution du budget (fin février 2019), publié par le Ministère du Budget renseigne que :
« 124,2 millions USD ont été engagés pour les dépenses de la Présidence, Primature, Assemblée Nationale, Sénat et des exécutifs provinciaux en Février 2019. »
Ainsi, les dépenses de la Présidence ont connu un paiement de 7 milliards de FC (4 millions USD) et celle de la primature 2 milliards de FC (1 millions USD).
La même source rappelle que l’Assemblée Nationale a dépensé 6 milliards de FC (3 millions USD) et le Sénat 2 milliards de FC (1,2 millions).
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Des institutions de la république hautement budgetivores
Il ressort que les institutions de la république sont largement budgétivores.
Pourtant, le Président de la République a promu de réduire le train de vie des institutions. Chose qui se fait toujours attendre.
« Sur une prévision linéaire de 595 milliards de FC (360 millions USD), le paiement des dépenses de lutte contre la pauvreté ont été payé à hauteur de 260 milliards de FC (157 millions USD) soit 43,7%, » confirme un rapport du Ministère de Budget.
L’Assemblée nationale doit être une institution la plus correcte possible. Étant donné que son rôle consiste à voter des lois et à contrôler l’exécutif.
Or il s’est avéré que lorsqu’il a fallu réduire les émoluments des députés sur l’initiative du député Delly Sessanga, presque tous ont refusé. Chacun évoquant des raisons aussi farfelues les uns que les autres.
Pour dire que même les élus ne veulent pas soutenir les efforts d’investissement dans la lutte contre la pauvreté.
Il s’avère que cette institution qui doit contrôler l’exécutif doit nous faire le rapport de toutes ses activités.
Si le rapport annuel des activités est fait régulièrement, l’on remarque l’absence du rapport financier.
C’est le constat d’Ernest Mparero, président de la LICOCO et point focal de Transparency International.
Selon lui, » depuis 2006, il n’y a jamais eu de rapport financier de l’Assemblée nationale. »
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Qu’est ce qu’un rapport financier ?
Le Rapport financier est un moment clé du rapport général annuel. En donnant une vision exacte des dépenses et des recettes, les membres du bureau de l’A.N informent sur la situation financière et les possibilités de leur structure.
La population a travers ses représentants sait comment son argent a été géré.
Chaque année, les membres du bureau de l’A.N sont tenus de présenter non seulement le rapport d’activité mais également le rapport financier.
Ce rapport comprend le bilan et le compte de résultat, ou plus simplement les recettes et les dépenses ainsi que le solde des comptes ou état de trésorerie.
Or il s’avère que nos représentants à l’Assemblée ne font pas cet exercice.
D’où le questionnement d’Ernest Mparero: « comment une institution qui doit gérer le budget du pays est incapable de faire son propre rapport financier« .
Donc si en amont, les députés ne savent pas contrôler leur propre budget, comment feront ils pour contrôler celui de toute république ?
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Urgence du controle budgétaire
Selon Luzolo Bambi, la RDC perd chaque année près de 15 milliards de $ dans la corruption.
Au cours d’une séance sur la lutte contre la corruption, Ernest Mparero parle de plus de 60 milliards de $. Ce qui constitue un manque à gagner énorme pour la république.
Il appartient donc, aux élus de prendre conscience de leur responsabilité. Et de travailler non pas pour leur ventre mais pour leurs électeurs.
Comme on dit : la charité bien ordonnée commence par soi-même.
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Thierry Bishop Mfundu
